A Fresnes, le ministre de la justice, aborde la question des prisons surpeuplées

La surpopulation carcérale a atteint un nouveau record cet été. Les surveillants de prison dénoncent la violence, les agressions dont ils sont l'objet. Le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, en visite à la prison de Fresnes présente un rapport sur l'encellulement individuel.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

« A Fresnes, depuis le début de l'année, on compte 158 agressions physiques. Il y a eu 4000 agressions dans les prisons de France l'année dernière



Interrogé ce matin sur France-Inter, à l'occasion de sa visite à la prison de Fresnes, le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas a voulu montrer qu'il a parfaitement entendu le message que les personnels pénitentiaires envoient au pays depuis plusieurs mois. « Les surveillants nous disent : vous ne faites pas assez. Ils ont raison » ajoute le ministre. 

Hier, lundi 19 septembre, les personnels de la prison d'Osny manifestaient leur désarroi mais aussi leur peur, après l'agression d'un des leurs par un détenu radicalisé. Ils ne sont pas les seuls à alerter : un peu partout, les organisations syndicales attirent l'attention sur les agressions et les actes de violence des détenus à l'encontre des surveillants.


Le problème des détenus radicalisés

De violence, il a été largement question dans l'entretien que le ministre a eu sur France-Inter. De violence, mais aussi de radicalisation des détenus. Car les personnels pénitentiaires insistent sur le fait qu'à leurs yeux, les deux choses sont liées. Au point que nombre d'entre eux réclament la fermeture des unités de déradicalisation mises en place dans certaines prisons françaises. 

A la place de ces unités de déradicalisations intégrées dans les prisons, les surveillants réclament des centres spécialisés, des sortes de prisons pour détenus radicalisés. Mais Jean-Jacques Urvoas ne partage pas cette analyse et répond qu'il n'est pas question pour lui de fermer ces unités. Il invoque le fait que ces unités sont des expérimentations et qu'il est nécessaire de passer par ces expérimentations pour chercher des pistes d'action face à ce phénomène de radicalisation.

Sur la question des centres spécialisés, il en repousse l'idée en arguant du fait dit-il que " les regroupements de tels détenus sont des bombes à retardement.". Le ministre indique qu'il veut créer des unités de déradicalisation dans 27 établissements en France.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information