Le tribunal de commerce de Bobigny a finalement désigné Gifi comme repreneur de Tati et des trois autres enseignes en difficulté d'Agora Distribution (groupe Eram). Cette solution, qu'espéraient les salariés, permet de sauver 1.428 emplois sur les 1.700 menacés, en conservant 109 des 140 magasins.
Le groupe GPG, présidé par le fondateur des magasins Gifi, Philippe Ginestet, l'emporte donc sur son principal concurrent, un consortium de cinq enseignes à bas prix, pour la reprise de Tati placé en redressement judiciaire début mai.
Cette offre est "la plus pérenne pour les salariés et la préservation de l'emploi", applaudit la CFTC, en soulignant que "82,5%" des effectifs étaient ainsi repris".
La CFDT est "très satisfaite", confirme son représentant Tahar Benslimani.
Thomas Hollande, avocat du comité d'entreprise de Vetura, l'une des trois sociétés d'Agora Distribution, évoque "le maintien de l'enseigne Tati, le maintien d'une collectivité de travail et la poursuite du travail pour 1.400 salariés".
La CGT réservée
Les syndicats CFDT, CFTC et Unsa soutenaient pleinement l'offre de Gifi face à celle du consortium composé de La Foir'Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo.Ce lundi 26 juin, seule la CGT, qui n'avait pas pris position sur les différentes orffres des repreneurs, est en retrait : ""300 salariés licenciés... Ce n'est pas que je sois déçue, c'est que je suis inquiète pour la suite", explique sa déléguée, Sandrine Portemer.