300 écoles pourraient être fermées à Paris ce jeudi dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, selon le SNUipp-FSU Paris. Ce syndicat enseignant annonce également 80% de grévistes chez les professeurs des écoles de la capitale.
C’est un jeudi qui s’annonce noir dans les écoles. Dans la capitale, sur 654 établissements, près de 300 seront fermés annonce le syndicat SNUipp-FSU Paris, premier syndicat en primaire. Les enseignants sont tenus de se déclarer grévistes 48 heures avant, "mais nous avons déjà des retours d’une mobilisation massive", affirme Elisabeth Kutas, secrétaire départementale du SNUipp-FSU Paris, "nous estimons à 80% le pourcentage de grévistes au sein de notre académie."
Premières remontées pour les écoles d’Ile de France sur 6 départements : Sur 2324 écoles, 78,5% de grévistes (95, 92, 78, 93, 94 et 77)
— Kimia (@katiasdg) December 1, 2019
Dans les académies de Créteil et Versailles, une majorité des professeurs des écoles devrait être en grève. Dans les Yvelines, au moins 136 écoles pourraient être fermées, nous a indiqué la section départementale du syndicat.
Le secondaire aussi mobilisé
Dans les collèges et les lycées, le mouvement devrait aussi être très suivi. Une grande partie des enseignants du lycée Le Corbusier à Aubervilliers, du lycée Jean Jaures de Montreuil ou encore du collège Descartes de Fontenay le Fleury ont annoncé battre le pavé jeudi. Le lycée Jean Jaurès de #Montreuil vote à l'unanimité la #grève à partir du #5décembre.#greve5decembre #Retraites #EtMaretraite #TousEnsemble #GrèveInterprofessionnelle pic.twitter.com/UdXJnAKBmh
— FSU 93 (@93Fsu) November 25, 2019
Les enseignants perdants potentiels de la réforme
Si la mobilisation s’annonce aussi massive, c’est que les enseignants pourraient être les grands perdants de la réforme. "Les premières simulations faites à partir des éléments présentés dans le rapport Delevoye donnent des pertes pouvant aller jusqu’à 900€ par mois ", affirme le SNuipp.
Le gouvernement l’a même reconnu. "Les enseignants sont pénalisés si nous appliquons sans correction le système", a convenu le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye. "Du fait du montant plus limité de leur régime indemnitaire, le niveau de pension des enseignants se dégraderait très progressivement et au fil des générations par rapport à celui des corps comparables de la fonction publique", a aussi admis Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, dans un courrier adressé en novembre aux syndicats.