À l'Université Paris-Nanterre, des étudiants occupent les locaux depuis le 27 octobre. Ils dénoncent le refus de la faculté à poursuivre les inscriptions. Une soixantaine d'étudiants restent sans affectation un mois après le début de l'occupation.
"Depuis le début de l'année, je n'ai pas de place en master alors que j'ai réalisé mes trois années de licence dans cette fac." Pour Youssef, étudiant à Paris-Nanterre, le constat est amer. Diplômé d'une licence en économie, il rêve d'intégrer un master en management international. Malgré ses multiples relances auprès des dirigeants de l'université, ses candidatures restent sans réponse.
Comme lui, une soixantaine d'étudiants de cette fac n'ont pas d'affectation. Premiers concernés, les étudiants qui veulent s'inscrire en première année de master.
Le manque d'affections touche également ceux et celles qui doivent passer de la deuxième année de licence à la troisième.
Enfin, les "sans fac" sont, pour 40% d'entre eux, des bacheliers en attente d'une affectation en première année de licence.
Occupation jour et nuit de l'université
Mardi dernier, près de 300 personnes, des universitaires, des représentants politiques et associatifs étaient réunies lors d'un meeting de soutien aux "sans facs" qui occupent. Une quarantaine d'entre-eux et des membres de l'UNEF occupent des locaux proches de la présidence de l'université située dans les Hauts-de-Seine depuis le 27 octobre. "Nous avons décidé d'occuper les locaux après avoir reçu un communiqué de la part de la direction nous informant qu'elle souhaitait ne plus procéder à des inscriptions à partir du 26 octobre", explique Barth Piron, membre de l'UNEF. Il poursuit : "Nous mangeons et dormons ici. Heureusement, nous pouvons compter sur un large comité de soutien qui nous approvisionne chaque jour", raconte Barth Piron, étudiant en master d'histoire.
L'UNEF et les étudiants demandent de nouvelles inscriptions
Les occupants souhaitent entamer des négociations avec la direction pour relancer les inscriptions. "La présidence nous a reçu au début de notre occupation pour réitérer qu'elle n'inscrirait plus personne. Devant ce refus, nous avons proposé un compromis, qu'une quarantaine d'étudiants soient inscrits à Paris-Nanterre et que les autres étudiants "sans fac" soient réaffectés dans d'autres universités. " précise Barth Piron.
Sollicitée la présidence de l'Université Paris-Nanterre n'a pas répondu à notre demande d'interview ce jour.