Ce dimanche 20 juin, les électeurs des Hauts-de-Seine étaient appelés à participer au premier tour des élections départementales. Découvrez ici les résultats.
23 cantons, et 46 sièges à renouveler. Ce dimanche, les Altoséquanais étaient invités à voter dans le cadre du premier tour des départementales. Les candidatures sont, comme ailleurs, présentées sous la forme d'un binôme composé d'une femme et d'un homme, avec leurs suppléants respectifs.
Les résultats du premier tour
Dans le canton de Châtenay-Malabry, fief de droite, le président sortant Georges Siffredi (LR) et Nathalie Leandri (DVD) arrivent en tête, avec 58,3 % des voix. Le binôme devance le duo EELV, représenté par Marine Laurent et Christian Lemoine, avec 24,4 %. Alexandre Askanian (RN) et Isabelle Doumont (RN) ne récoltent que 6,4 % des voix.
A Colombes-1, Nicole Goueta (LR) et Hervé Hemonet (LR) obtiennent 27,5 % des suffrages exprimés, devant Chantal Barthelemy Ruiz (PS) et Najib Benarafa (EELV), qui obtiennent de leur côté 25,1 % des voix. Nicole Goueta avait été battue aux municipales l’an dernier.
Du côté du canton de Montrouge, la gauche fera face au centre au second tour. Avec 27,4 % des voix, Joaquim Timoteo (PS) et Dominique Trichet Allaire (EELV) devancent Frédérique Bassoli (Div Centre) et Etienne Lengereau (UDI), qui rassemblent 25,8 % des voix.
Quant à Asnières, Josiane Fischer (UDI) et Thomas Lam (LR) obtiennent 38,1 % des votes exprimés, devant le duo écologiste de Thomas Bury (EELV) et Franesca Pasquini (EELV), avec 18,9 % des voix.
Enfin dans le canton de Châtillon, Anne-Christine Bataille (DVD) et Laurent Vastel (UDI) arrivent en tête avec 38,1 % des suffrages exprimés, devant Lounes Adjroud (PS) et Astrid Brobecker (EELV), à 37,8 % des voix. Si la droite avait gagné lors des départementales de 2015, le PS a conquis la ville de Châtillon l’an dernier lors des municipales.
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Quelle abstention dans les Hauts-de-Seine ?
Alors que le taux d'abstention au premier tour était de 53,9 % en 2015, il monte à 65,6 % cette année.
Les enjeux des départementales dans les Hauts-de-Seine
La droite et le centre vont-ils confirmer leur position de force (38 sièges sur 46) au conseil départemental ? L’actuel président Georges Siffredi (LR, candidat à Châtenay-Malabry) semble bien parti pour conforter la domination de la majorité sortante. L’ancien maire de Châtenay-Malabry avait remplacé Patrick Devedjian (qui avait lui-même occupé ce poste pendant 12 ans), après son décès le 28 mars 2020 des suites de la Covid, à 75 ans. Peu de suspens a priori : Georges Siffredi devrait être réélu à la tête des Hauts-de-Seine et la majorité devrait garder la plupart de ses cantons. A noter que le département se place à droite depuis sa création en 1968.
De son côté, la gauche, parfois divisée, devrait toutefois conserver plusieurs sièges comme celui de Patrick Jarry (DVG, conseiller sortant à Nanterre-1 et candidat avec Laureen Genthon (PCF)).
Le RN, qui a investi des binômes dans l’intégralité des cantons, ne paraît quant à lui pas en mesure de gagner des sièges. Mission compliquée également pour LREM : le parti de la majorité présidentielle, qui présente notamment des candidats à Antony, Asnières-sur-Seine, Clichy, Clamart ou encore Montrouge) ne semble pas en position de faire élire ses binômes.
Les cantons à surveiller
Malgré sa forte domination dans les Hauts-de-Seine, quelles difficultés risque d’affronter la majorité de droite et de centre cette année ? Quelques cantons peuvent présenter des doutes en raison de certains mauvais résultats lors des dernières municipales de 2020. C'est par exemple le cas de Châtillon, où se représentent Laurent Vastel (UDI) et Anne-Christine Bataille (LR), ou de Colombes-1, où Nicole Goueta (LR) est candidate avec Hervé Hemonet (LR).
La gauche, elle, pourrait perdre le canton de Montrouge. Joaquim Timoteo (PS), conseiller sortant, se présente aux côtés de Dominique Trichet-Allaire (EELV). Le binôme devra notamment faire face à Etienne Lengereau (UDI), le maire de Montrouge, et Frédérique Bassoli (DVC).
Les temps forts du débat des candidats sur France 3 Paris Île-de-France
Pour prendre part au débat, George Siffredi (LR, président sortant du conseil départemental et candidat dans le canton de Chatenay-Malabry), Bénédicte Pételle (LREM, candidate dans le canton de Colombes-1) et Patrick Jarry (DVG, candidat dans le canton Nanterre-1) étaient présents sur notre plateau. Premier thème : le projet de fusion en cours entre les Hauts-de-Seine et les Yvelines. George Siffredi a ainsi défendu la politique de la majorité en expliquant "qu'il y a un intérêt à continuer la mutualisation entre les deux départements". Les deux autres invités ont exprimé leur opposition : Bénédicte Pételle a estimé que la mutualisation amenenait à "faire des économies sur des services de proximité essentiels", et Patrick Jarry a qualifié le projet de fusion d’"immense scandale" tout en reconnaissant l’utilité d’une coopération sur certains points.
Sur la thématique du budget, alors que les Hauts-de-Seine ont présenté un excédent budgétaire de 560 millions d'euros en 2020, Patrick Jarry a dénoncé une "politique d'économies systématiques sur les services sociaux depuis 2015". George Siffredi a répondu en expliquant qu’en cas de réélection, son groupe consacrerait une enveloppe de 150 millions d'euros aux quartiers anciens et dégradés. Bénédicte Pételle a, elle, jugé l'excédent "choquant", et proposé de concentrer les investissements dans l'aide aux entrepreneurs et la réinsertion professionnelle.
Dernier thème : l'aménagement du quartier de la Défense. George Siffredi a souligné le travail de végétalisation et de mise en place de services sociaux de la part de la majorité. De son côté, Patrick Jarry a souligné l’importance de "donner une vie sociale à ce quartier d'affaires". Bénédicte Pételle a, elle, préféré proposer "un renforcement de la sécurité autour et au cœur du quartier''.