L'accueil des enfants dans les écoles et centres de loisirs de 3 communes des Hauts-de-Seine est perturbé depuis hier en raison d'une grève des animateurs périscolaires. Ils protestent contre le manque de moyens humains. Communes concernées : Gennevilliers, Rueil Malmaison et Montrouge.
Banderoles et pancartes devant les écoles de Montrouge. Les animateurs périscolaires de la ville sont en grève depuis mardi 16 octobre. Ils dénoncent, comme les parents, un manque d'effectif chronique.
"Je ne laisse plus mes enfants en garderie, à cause d'un manque d'attention envers eux. Maintenant, j'ai trouvé quelqu'un pour les garder", affirme une mère.
Devant la mairie, les animateurs manifestent leur mécontentement. La ville compte 200 animateurs dont 90% de vacataires. Une situation qui génère un turn over difficile à gérer. "Au mois de septembre 2017, il y a eu 42 démissions sur la ville au bout de 2 jours, ce qui est révélateur du service éducation de Montrouge", raconte Anne-Sophie Babot, directrice d'un centre maternel.
10 euros de l'heure
Pour pallier au manque d'effectif, la mairie tente de recruter. Mais le métier semble peu attractif, et pour cause : "Cela fait 23 ans que je travaille, j'ai commencé avec 10 euros de l'heure et je vais repartir dans 5 ans à la retraite avec 10 euros, une retraite de 600 euros. Mais est-ce que l'on peut vivre avec cette somme actuellement ?", déplore Myriam Verdier, animatrice périscolaire depuis 23 ans.Faute de solution, le mouvement risque de se poursuivre après les vacances scolaires. La mairie n'a pas trouvé d'interlocuteurs pour répondre à nos questions.Cela fait 23 ans que je travaille [...] et je vais repartir dans 5 ans à la retraite avec une retraite de 600 euros.