Une dizaine de lycéens redoublants n'ayant toujours pas d'affectation dans un établissement a décidé d'attaquer en justice l'Education nationale pour forcer l'institution à leur attribuer une place. L'audience en référé doit se tenir le 13 novembre prochain.
Dans un communiqué de presse, la FCPE 92 a annoncé soutenir des élèves redoublants de terminale qui souhaitent poursuivre en justice l'Education nationale car ils n'ont toujours pas d'affectation dans un lycée trois mois après la rentrée scolaire.
"A quoi peut bien servir la lutte contre le décrochage scolaire, lorsque la Direction des services départementaux de l'Education nationale organise elle même, de fait, le décrochage en abandonnant les redoublants de terminale?", s'est interrogée la Fédération des parents d'élèves dans un communiqué cette semaine.
Le rectorat de Versailles avait indiqué mercredi à l'AFP que la situation avait été "réglée" en début de semaine et qu'une affectation avait été "proposée à chacun d'entre eux". Ce qu'a démenti Delphine Krust, l'avocate des lycéens ayant déposé des recours. Elle parle de plusieurs cas réglés, mais "d'autres cas" sont apparus depuis.
"On a le sentiment que l'Education nationale, depuis nos recours, tente d'affecter les élèves afin d'éviter une condamnation par le juge", a tancé Me Krust. "J'espère que ça ne se fera pas au détriment d'autres élèves dans la même situation mais qui n'ont pas effectué de recours", a-t-elle ajouté. Et de souligner que le temps presse, les inscriptions en candidat libre au baccalauréat se terminant le 22 novembre.
200 élèves du Val-d'Oise ont été également touchés par l'absence d'affectation en septembre mais la situation de la plupart d'entre eux a été réglée depuis, selon la Fédération.
En Seine-Saint-Denis une soixantaine de lycéens serait toujours concernée, selon la FCPE 93.