La réélection du maire PS de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) Gilles Catoire a été annulée lundi 27 octobre par la justice administrative, après des contestations sur la rédaction des bulletins de deux listes de droite qui se disputaient l'étiquette de l'UMP, du Modem et de l'UDI.
La présentation des bulletins de ces deux listes, dont des représentants avaient eux-mêmes saisi la justice, a constitué "une manoeuvre susceptible d'altérer la sincérité du scrutin" dans cette municipalité, "en créant une confusion dans l'esprit des électeurs sur le candidat bénéficiant du soutien de ces partis politiques", souligne le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.
L'une de ces listes de droite, celle de Didier Schuller, arrivée en 3e position, s'est indûment réclamée du soutien de l'UMP et du Modem , tandis que la liste concurrente de Rémi Muzeau n'aurait pas dû se présenter comme soutenue par l'UDI.
Au deuxième tour de l'élection municipale, seules 272 voix séparaient la liste du maire réélu de celle de M. Muzeau, arrivé deuxième. Le maire PS, à la tête de la commune depuis 1985, a un mois pour faire appel de cette décision, sans quoi une nouvelle élection sera organisée.
Le soir du second tour des municipales, au terme d'une campagne au climat délétère, Clichy-la-Garenne avait été la seule commune des Hauts-de-Seine, à élire un maire socialiste. La droite s'y présentait divisée.
Ce lundi soir, 27 octobre, Gilles Catoire, qui voit son élection remise en cause alors "qu'aucun grief ne (lui) est reproché" par le tribunal, annonce son intention de former un recours devant le Conseil d'Etat.
Dans cette affaire, le rapporteur public, un juge administratif chargé de présenter une solution juridique avant la délibération du tribunal, avait recommandé de ne pas annuler l'élection. "On est confiants et déterminés, on est au travail et on va continuer" en attendant la décision des juges suprêmes dit ce soir Gilles Catoire, à la tête de cette commune depuis 1985.