La convention de financement pour prolonger la ligne 14 du métro devrait être adoptée la semaine prochaine.
La convention de financement pour prolonger la ligne 14 du métro et ainsi désaturer la ligne 13, calvaire quotidien de plus de 600.000 voyageurs, devrait être adoptée la semaine prochaine, annonce le vice-président de la région Ile-de-France en charge des transports, Pierre Serne (EELV), qui dénonce le refus des Hauts-de-Seine de payer leur part.
Cette convention de financement sera présentée et mise au vote lors de la séance plénière du conseil régional des 22 et 23 novembre. Elle porte sur 1,4 milliard d'euros, financés à 38% par la région, 30% par la Société du Grand Paris (SGP), 20% par la Ville de Paris, et normalement 3% pour les Hauts-de-Seine et 3% pour la Seine-Saint-Denis.
Si le département populaire de l'est parisien, exsangue financièrement, fait l'effort d'assurer sa part, le département des Hauts-de-Seine, le plus riche département de France, "refuse de financer la sienne en faisant du chantage pour peser sur d'autres arbitrages" comme l'ordre de priorité des futurs travaux du Grand Paris Express, déplore Pierre Serne dans une conférence de presse.
La convention peut tout de même être présentée "grâce à la bonne volonté de la SGP, qui avance l'argent des départements", a souligné M. Serne.
Les 5,8 kilomètres et les quatre nouvelles stations vers le nord pour relier la mairie de Saint-Ouen sont le premier tronçon réel du Grand Paris Express. Les travaux doivent débuter début 2013.
Cette ligne 14 sera ensuite aussi prolongée vers l'aéroport d'Orly au sud (à l'horizon 2020) et vers Saint-Denis-Pleyel au nord (horizon 2025).
Selon les études, la ligne 13 serait ainsi allégée de plus de 20% avec le prolongement de la 14. Pour anticiper l'afflux de voyageurs sur la 14, 145 millions d'euros seront consacrés à l'adaptation des stations existantes pour absorber une montée en puissance estimée entre 30.000 et 40.000 voyageurs en heure de pointe.