La Cour des comptes critique un système « opaque » à Levallois-Perret, et pointe les « dérives » dans la gestion de la commune, dirigé par Patrick Balkany.
Patrick Balkany aurait-il donc un problème avec la transparence ?Associations et sociétés « imbriquées » avec la commune, un système « opaque »… La Cour des comptes pointe les « dérives » dans la gestion de Levallois-Perret, dans son rapport annuel, et conseille à l’Etat de renforcer ses contrôles et sa surveillance.
La gestion de la mairie dirigée par Patrick Balkany se base sur de « nombreuses entreprises communales et associations étroitement liées à Levallois ».
Un système tellement « opaque » qu’il n’existe pour certaines sociétés aucune « distinction claire » avec la ville. Pire, cette « interdépendance » entre privé et public pèse sur la dette.
Des sociétés d’aménagement et des associations « satellites », un système « générateur d'irrégularités » : Le rapport cite par exemple les manques de transparence comptables et budgétaires de la Semarelp. Une société d'économie mixte d'aménagement communale, détenue à près de 80 % par Levallois.
Un système « opaque » et des risques de conflits d'intérêts
Conséquence grave : des élus de la majorité municipale, menée par Balkany, risquent de se trouver confrontés à des conflits d'intérêts.La Cour rappelle aussi les multiples irrégularités déjà pointées par le passé dans la passation et l’exécution de marchés attribués par Levallois-Perret à la Semarelp et ses filiales.
Dans la commune du maire Les Républicains, « plusieurs associations subventionnées emploient de nombreux agents municipaux, en situation de mise à disposition », explique la Cour, précisant que le cadre légal et réglementaire n’est pas respecté.
Face au rapport, Balkany dénonce une « vision caricaturale et inexacte de la gestion municipale », et défend un système « transparent et sécurisé ».
Alors que la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France pointait des « anomalies significatives » entre 2007 et 2013 dans les comptes de Levallois, une enquête pénale a été ouverte courant 2015 par le parquet de Nanterre.
Le dossier vise – comme la Cour des comptes aujourd’hui – des « anomalies de gestion ».