Patrick Jarry (DVG), maire de Nanterre a appelé au calme après les affrontements de la nuit qui ont suivi la mort d'un adolescent de 17 ans tué par un tir de police mardi. Il a également réclamé "la justice pour Nahel", lors d'une conférence de presse.
"Notre ville se réveille choquée, abîmée, balafrée et inquiète par ce déferlement de violences", a déclaré M. Jarry très ému, ajoutant "nous voulons la justice et nous l'aurons".
Les affrontements, qui ont commencé dès la fin d'après-midi mardi, se sont terminés vers 3h30 du matin et se sont étendus à plusieurs autres communes des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
À Nanterre, dans la proche banlieue ouest de Paris, plusieurs véhicules ont été incendiés et des fusées d'artifice ont été tirées dans plusieurs quartiers, auxquelles les forces de l'ordre ont répliqué par des jets de gaz lacrymogène.
Lors de sa conférence de presse, Patrick Jarry a appelé à "arrêter cette spirale destructrice" et à une "mobilisation pacifique".
"Avec sa famille, ses amis, nous voulons la justice pour Nahel, nous l'obtiendrons par notre mobilisation pacifique, avec ses avocats devant le tribunal et avec tous ceux qui ont la justice au cœur", a affirmé l'édile.
Marche blanche ce jeudi
La mère de l'adolescent a appelé à une marche blanche en hommage à son fils jeudi après-midi devant la préfecture des Hauts-de-Seine, non loin du lieu du drame.
Le lieu de rendez-vous se trouve en face de l'endroit où Nahel a perdu la vie, touché par un tir de policier à bout pourtant au thorax, alors qu'il était au volant d'un véhicule. Sa mort a provoqué de graves tensions dans la nuit dans plusieurs villes de banlieue parisienne en général et des Hauts-de-Seine en particulier.
Le maire a indiqué qu'il y participerait: "nous ne lâcherons pas", a-t-il promis. "La ville qui a toujours su se rassembler va surmonter cette terrible épreuve", a-t-il conclu.