Le jeune homme de 17 ans a été tué par un tir policier à Nanterre en juin dernier à la suite d'un refus d'obtempérer. Dimanche, toutes les parties de ce drame se retrouvent pour la reconstitution des faits.
"Pour la première fois, toutes les parties seront confrontées à leur déposition sur la scène du crime, c'est un moment fort", souligne Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel.
À Nanterre dans les Hauts-de-Seine, non loin du rond-point où Nahel a été tué et où aura lieu la reconstitution ce dimanche, certains bâtiments en portent encore les traces.
À quelques jours du rendez-vous judiciaire, l'avocat de la mère de Nahel indique que sa cliente est "très stressée, ça ravive de mauvais souvenirs".
Une première version policière, selon laquelle l'adolescent aurait foncé sur le motard, a rapidement été infirmée par la vidéo des faits, diffusée sur les réseaux sociaux. Pendant cinq mois, le policier auteur du tir, Florian M., âgé de 38 ans au moment des faits, a été placé en détention provisoire.
Mais en novembre, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire après plusieurs demandes de son conseil. Les juges qui ont décidé de sa remise en liberté ont reconnu qu'il existait encore "des divergences entre les différentes versions données". Ils ont indiqué cependant que "le risque de concertation" apparaissait désormais, "dans cette configuration, moins prégnant" et "ne saurait justifier la poursuite de la détention provisoire à ce titre".
Un tir filmé sur les réseaux sociaux
En juin 2023, la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier a engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes.
À travers la France, les incendies de bâtiments publics et d'infrastructures ou les pillages de magasins ont causé des dégâts représentant un milliard d'euros, selon le Sénat.