Le député LR des Hauts-de-Seine Philippe Juvin est l’invité de l'émission Dimanche en politique ce 19 février sur France 3 Paris Île-de-France, présentée par Florent Carrière.
Sans surprise, les députés se sont quittés vendredi soir sans avoir pu voter la réforme des retraites. Le texte part donc au Sénat sans que l’Assemblée nationale ait pu discuter de l’article 7 sur le report de l’âge légal de départ à 67 ans. Une déception pour le député LR Philippe Juvin qui entendait mettre au débat l’idée d’instaurer une part de capitalisation dans notre système de retraite.
Selon le député des Hauts-de-Seine, il ne s’agit pas de remettre en cause notre système par répartition mais d’instaurer une part de capitalisation collective. "Sur le long terme, compte tenu de l’arbre démographique du pays, nous aurons de moins en moins d’actifs, pour de plus en plus de retraités", note Philippe Juvin.
"Si nous restons sur un régime seulement par répartition, nous aurons une réforme tous les 5, 10, ou 15 ans. Ainsi, vous vous condamnez à revoir l’âge légal de départ à la retraite, à baisser les retraites ou à augmenter les cotisations", affirme le député.
"Il faut compléter notre système par répartition par de l’épargne collective"
En 1960, il y avait quatre actifs pour un retraité. Actuellement, il n’y a plus que 1,7 actifs pour 1 retraité selon le ministère du Travail. "Il faut donc compléter notre système par répartition par de l’épargne collective. Je propose un dispositif identique à celui de la Banque de France ou à ce qui a été fait en Norvège. Il s’agirait d’avoir un régime obligatoire où tout le monde cotise à un fond", déclare Philippe Juvin.
"Ce fonds serait investi en actions, ce qui génèrerait des dividendes. Et le fruit de ces dividendes complèterait la retraite par répartition. Cela existe déjà dans la fonction publique. Cela s’appelle le régime additionnel de la fonction publique", poursuit le député.
Selon Philippe Juvin, il s’agirait donc d’un fonds de pension souverain et nourrit par tout le monde. Il serait garanti par l’Etat, pour ne pas être défavorisé par les évolutions de la bourse, et contre l’Etat pour que celui-ci ne se serve pas dans les caisses.