Les joueurs du Racing 92 vont affronter les Irlandais du Leinster en finale de Coupe d'Europe, ce samedi 12 mai au Stade San Mamés à Bilbao (à 17h45, en direct sur France 2). Deux ans après leur dernière finale, les Franciliens vont tenter d'accéder à la plus haute marche de la compétition.
Face à l'ogre irlandais, les joueurs du Racing 92 vont tenter de jouer leur carte. Mais cette fois-ci, pas question de chuter sous le déluge de l'équipe adverse, comme face aux Anglais des Saracens (9-21) en 2016. Le club a acquis depuis un palmarès impressionnant : quelques semaines après ce revers, il a obtenu un premier titre de champion de France.
Autre tournant, son déménagement à la U Arena, salle de spectacles au toit fermé dans le quartier d'affaires de La Défense inaugurée en décembre où il est invaincu. Une enceinte à la pelouse synthétique qui a amené les entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers à faire évoluer le jeu de leur équipe, autrefois décriée pour son jeu soporifique, vers plus de mouvements et de spectacle.
Le riche contre le pauvre ?
"Avoir Dan Carter sur le banc veut tout dire", a estimé en conférence de presse Cullen. "Ils ont créé un groupe de joueurs qui valent cher et nous devons procéder de manière bien différente au Leinster, en formant des garçons de l'intérieur, principalement, même si nous recrutons quelques joueurs-clés à l'étranger", a assuré l'ancien deuxième irlandais.
"C'est vraiment une opposition de styles dans la façon de construire une équipe", a ajouté Cullen, qui avait à ses côtés son ouvreur Jonathan Sexton, lui-même passé au Racing entre 2013 et 2015.
Mais le club français met au contraire en avant son centre de formation: sur les 15 titulaires samedi, 12 sont Français et 7 ont été formés dans les Hauts-de-Seine (Ben Arous, Chat, Gomes Sa, Le Roux, Vakatawa, Chavancy, Dupichot).
Revanche
Si la progression a été rapide, elle ne s'est pas faite sans une petite crise de croissance, en 2016-2017, une saison noire. Elle a ainsi été marquée par une élimination en demi-finale du Top 14, une piteuse dernière place en poule de Coupe d'Europe et l'échec cuisant de la tentative de fusion avec le voisin du Stade Français.
"Les deux années ont servi", a estimé l'entraîneur des avants Laurent Travers mercredi. "L'équipe avait à cœur de répondre par rapport à la saison dernière."
Un moteur pour le Racing qui a attendu deux ans avant de se voir offrir une nouvelle chance européenne. Mais le Leinster patiente depuis six longues années pour atteindre à nouveau ce stade de la compétition.
Les équipes
Racing 92 :Dupichot - Thomas, Vakatawa, Chavancy, Andreu - (o) Lambie, (m) Iribaren - B. Le Roux, Nyanga (cap), Lauret - Nakarawa, Do. Ryan - Gomes Sa, Chat, Ben Arous
Leinster :
R. Kearney - Larmour, Ringrose, Henshaw, Nacewa (cap) - (o) Sexton, (m) L. McGrath - Leavy, Murphy, Fardy - J. Ryan, Toner - Furlong, Cronin, Healy
Remplaçants :
Leinster : Tracy, J. McGrath, Porter, Ruddock, Conan, Gibson-Park, Carbery, O'Loughlin
Racing 92 : Avei, Kakovin, Johnston, Palu, Chouzenoux, Gibert, Carter, Rokocoko
Arbitre :
Wayne Barnes (ENG)