La garde à vue de l'homme interpellé samedi après la découverte de tags antisémites sur un restaurant casher à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a été levée dimanche en fin de journée, "faute d'élément suffisant".
"La garde à vue a été levée sans poursuite faute d'élément suffisant permettant (d'incriminer le suspect) à ce stade", a précisé a indiqué lundi le parquet de Nanterre. Des inscriptions à caractère antisémite avaient été découvertes samedi matin sur la devanture d'une sandwicherie casher, "Mr. Schnitz".
"Les investigations se poursuivent pour envisager toutes les pistes d'élucidation", a ajouté le parquet, qui souligne que l'enquête, confiée à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, "fait l'objet d'une attention particulière".
La police a "ouvert une enquête dans la foulée" de la découverte des inscriptions, avait déclaré samedi à l'AFP la maire (LR) Agnès Pottier-Dumas, qui assurait ne pas avoir connaissance de faits similaires précédemment à Levallois, où vit une communauté juive importante.
La vidéosurveillance pourrait aider
La municipalité avait décidé d'entourer l'établissement d'une palissade pour cacher ces "tags immondes", dans l'attente du retour des gérants actuellement en vacances, avait ajouté l'édile. Les images de vidéosurveillance de la ville ont été transmises à la police, selon la maire.
Selon Le Parisien, citant une source policière : "sur la base des images dont ils disposaient, les agents ont cru le reconnaître, souffle un proche du dossier. Ils ont eu la conviction qu’il revenait sur les lieux de son crime".
Cependant, toujours selon le quotidien, une perquisition chez le mis en cause n'aurait rien donné.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'était dit sur X (anciennement Twitter) "profondément choqué par ces inscriptions antisémites insupportables" et avait salué "la grande réactivité des policiers" ayant permis l'interpellation de "l'auteur présumé" des faits.
Les tags ont provoqué une vive indignation dans la classe politique.