Le procès pour viols et agressions sexuelles de l'ancien chef du restaurant la Boutarde à Neuilly-sur-Seine a livré son dénouement ce vendredi. Il a été condamné à 8 ans de prison ferme.
La cour d’Assises de Nanterre a rendu son verdict ce vendredi. L'ancien chef du restaurant La Boutarde à Neuilly-sur-Seine a écopé de 8 ans de prison. . Les accusations provenaient de trois plaignantes qui avaient toutes été employés du chef.
Il a été reconnu coupable de viol sur l'une d'elles et d'agression sexuelle sur une autre. Il a notamment été acquitté des accusations de viol qui pesaient sur lui concenant une des plaignantes. Il sera soumis à un suivi socio-juridique pendant 5 ans et risque une peine de prison de 3 ans en cas d'inexécution. Il lui est désormais interdit de rentrer en contact avec les trois victimes ainsi que d'exercer en tant que chef de cuisine. Il a été inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles. Enfin, Mohammed H devra payer un total de 18 000 euros de dommages et intérêts.
L'avocate d'une des parties civiles a confié à France 3 Paris Île-de-France, être "satisfaite du résultat pour le délit d'agression sexuelle" Elle assure que Mohammed H n'aurait pas écopé d'une peine aussi lourde devant un tribunal correctionnel. Elle note enfin que cette condamnation est "un message fort pour le monde de la restauration".
Des attouchements et de la manipulation
Les faits se sont déroulés entre 2014 et 2019. L’une des plaignantes interrogée par France 3 Paris Île-de-France raconte qu’à son entrée au restaurant en tant qu’apprentie pâtissière, son supérieur s’adonnait à des attouchements envers elle. "Il me faisait tout le temps des attouchements pendant les services, il pouvait s’agir de mains aux fesses ou sur la poitrine, il a même tenté de m’embrasser de force à plusieurs reprises" raconte-t-elle. La plaignante alors âgée de 19 ans explique également qu’il avait recours à des techniques de manipulations en cas de dénonciation de la part de ses employées. "Lorsqu’il a su que j’en avais parlé à une collègue, il est devenu manipulateur, il me disait que je n’arriverais à rien dans ce métier." Il profitait de son statut pour me rabaisser tout en poursuivant les attouchements". Le chef était en détention provisoire depuis 27 mois.