Ce lundi s’ouvre à la cour d’assises de Nanterre le procès d’un chef cuisinier accusé par plusieurs plaignantes d’agressions sexuelles et de viol. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.
Un chef de cuisine sera jugé à partir de ce lundi devant la Cour d’assises de Nanterre. Il est accusé d’agressions sexuelles et de viol par trois de ses anciennes employées. Une des plaignantes était apprentie pâtissière dans le restaurant du chef Mohammed H., à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
En novembre 2014 à 19 ans, alors qu’elle travaille pour le chef depuis un mois, elle confie son mal-être à une collègue. "Il me faisait tout le temps des attouchements pendant les services, il pouvait s’agir de mains aux fesses ou sur la poitrine, il a même tenté de m’embrasser de force à plusieurs reprises", confie-t-elle à France 3 Paris Île-de-France.
"Lorsque qu’il a su que j’en parlais, il est devenu manipulateur"
Les propos de la plaignante remontent rapidement aux oreilles de son supérieur qui change d’attitude envers son employée. "A partir de là, il est devenu manipulateur, il me disait que je n’arriverais à rien dans ce métier, il profitait de son statut pour me rabaisser tout en poursuivant les attouchements". Le chef cuisinier aurait reproduit ce type d’actes sur deux autres employées entre 2016 et 2018.
Placé en détention provisoire depuis deux ans, celui-ci conteste formellement les faits qui lui sont reprochés. "Comme souvent, on se trouve face à une affaire dans laquelle il n’y a pas de preuves, ni de témoin, ni de consertation médicale, car les faits sont trop anciens, on doit donc accepter de croire les plaignantes sur leur parole", déplore Me Francis Arragon, avocat du chef cuisinier. Le procès doit se tenir jusqu’à vendredi prochain. Mohammed H. encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.