Le département des Hauts-de-Seine a expérimenté ce week-end un nouveau service gratuit : une navette fluviale dotée de panneaux solaires qui permet de visiter la "vallée de la culture". Mais le service n'a pas encore trouvé son modèle économique.
Jusqu'au 30 septembre prochain, des catamarans électro-solaires parcourront tous les week-ends une partie des berges des Hauts-de-Seine. "Nous souhaitons développer des activités pour animer la Seine. L'objectif est que les habitants puissent se réapproprier le fleuve", explique Alexandre Bernusset, DGA au pôle attractivité, Culture et Territoire du département des Hauts-de-Seine.
Pour découvrir ce patrimoine local, la navette fait trois escales. À Issy-les-Moulineaux, pour découvrir le parc départemental de l'île Saint-Germain et la tour aux Figures de Dubuffet. Une escale à Sèvres, pour visiter notamment le Domaine national de Saint-Cloud ou encore la Cité de la Céramique. Et enfin, une escale à Port Legrand à Boulogne-Billancourt où se trouvent le musée départemental Albert Kahn ou le musée des Années 30. "C'est une navigation touristique au cœur de la vallée de la culture qui permet de mettre en valeur notre patrimoine culturel et naturel", indique Alexandre Bernusset.
Le dispositif compromis en 2024
Ces catamarans, qui fonctionnent grâce à des panneaux solaires, sont pour l'instant gratuits. "Nous faisons une expérimentation pour voir si nous pouvons pérenniser ce projet. Pour le département c'est une dépense, si nous voulons le faire sur des périodes plus grandes, il faudra que nous trouvions un modèle économique viable", précise Alexandre Bernusset. Pour ce premier week-end, le succès était au rendez-vous avec environ 400 personnes qui ont bénéficié de ce service selon le DGA.
Le dispositif semble toutefois compromis pour l'année prochaine avec la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques. Comme en témoigne Alexandre Bernusset : "Cela risque d'être compliqué de maintenir ce service en 2024, les opérateurs seront sûrement accaparés par d'autres activités. Nous nous projetons plus sur une pérennisation à l'horizon 2025".