L'acquittement collectif en première instance avait fortement choqué. Six jeunes hommes ont été condamnés en appel à des peines de 4 et 5 ans de prison avec sursis pour le viol en réunion d'une adolescente de 14 ans à Antony (Hauts-de-Seine) en 2011. Un a été acquitté.
Après le premier procès, en mars 2017, la pétition avait recueilli plus de 50.000 signatures. Car le verdict avait fortement choqué : les sept accusés avaient été acquittés pour le viol d'une adolescente de 14 ans en 2011 à Antony (Hauts-de-Seine).
Finalement, le parquet avait dû interjeter appel. Deux ans et demi plus tard, ces sept accusés, dont six avaient entre 15 et 17 ans et l'un 20 ans à l'époque des faits, ont jugés en appel à huis clos devant la cour d'assises des mineurs du Val-d'Oise.
La vague #Metoo y a-t-elle été pour quelque chose dans ce nouveau verdict ? Six d'entre eux ont été condamnés à des peines de quatre et cinq ans de prison avec sursis et un septième a été acquitté.
"Justice a été rendue"
L'adolescente de 14 ans, qui était seule dans l'appartement de son père à Antony dans la nuit du 9 au 10 septembre 2011, a raconté avoir été violée par des jeunes de son quartier, dont certains avaient le visage partiellement dissimulé, pendant plusieurs heures.Les accusés avaient, à l'époque, reconnu des rapports sexuels mais affirmé qu'ils étaient consentis. Au cours de l'instruction, ils avaient évoqué une réputation de "fille facile" de la partie civile.
"Justice a été rendue à (la victime)", a commenté Samia Meghouche, l'avocate de la jeune femme.
Me Pierre Degoul, l'avocat d'un des accusés, s'est dit "écœuré", dénonçant "des juges en service commandé" et "une justice aux ordres des associations de victimes et des Femen".
Deux autres jeunes poursuivis dans ce dossier, qui étaient âgés de moins de 15 ans au moment des faits, avaient été condamnés par le tribunal pour enfants.
Ce lundi, le deuxième procès des sept accusés jugés en mars 2017 pour un #viol collectif commis à Antony six ans plus tôt s'ouvre enfin devant la cour d' #assises du Val-d'Oise, à #Pontoise. https://t.co/zVI5S5PES0
— Coll. Droits Femmes (@coldroitsfemmes) November 17, 2019