A Paris : la droite résiste

L'UMP n'a pas perdu de sièges mais la gauche atteint 70% des voix dans 5 circonscriptions.

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La gauche réalise à Paris des résultats impressionnants au second tour des législatives,

obtenant au moins 70% des voix dans cinq circonscriptions, tandis que l'UMP a résisté,

ne perdant pas de siège, l'ex-Premier ministre, François Fillon, arrivant dans la capitale sans panache.

En raison du redécoupage électoral, la capitale a perdu trois sièges, passant de 21 à 18. Elle comptait 13 députés de gauche (11 PS, 2 EELV) et 8 députés UMP. Dimanche soir, la gauche a consolidé fortement ses ancrages, avec 12 députés (10 PS et 2 EELV) dont "5 femmes et 7 hommes", comme l'a souligné le maire de Paris Bertrand Delanoë. Il a raillé l'UMP "qui a éliminé délibérément toutes les femmes pouvant être élues à droite". Il a salué "les scores de la gauche très impressionnants": "elle bat à nouveau un de ses records historiques avec plus de 60% des voix" au total et "des scores qui dépassent les 70%", a-t-il noté.

Hormis le sortant UMP, Bernard Debré, réélu avec 100% des voix (malgré une participation de 30,5% et plus de 5.000 bulletins blancs ou nuls) puisque la dissidente Brigitte Kuster s'est désistée, le meilleur score revient à la ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin (PS), élue avec 73,5% des voix dans la 15e circonscription (partie du XXe).

La ministre du logement, Cécile Duflot, arrive aussi triomphalement dans la capitale avec 72,20% des voix, mais la patronne des écologistes devrait céder son siège à sa suppléante socialiste, la sortante Danièle Hoffman-Rispal. Lors des investitures nationales PS-EELV l'arrivée de Mme Duflot à Paris avait provoqué des remous, avant que les tensions ne retombent avec sa nomination au gouvernement.

Deux autres élus PS obtiennent des scores à faire pâlir la droite qui a plutôt l'habitude de les réaliser dans ses fiefs : 70,1% pour la jeune adjointe au maire de Paris, Seybah Dagoma, élue pour la première fois députée dans la 5e circonscription (IIIe et Xe) contre 29,9% pour le président des jeunes UMP Benjamin Lancar.

Jean-Christophe Cambadélis (PS), candidat sortant de la 16e circonscription (partie du XIXe), obtient 70 % des voix.

L'ancien Premier ministre, François Fillon, contraint à un deuxième tour, a été élu député de la 2e circonscription (Ve et partie des VIe et VIIe) avec 56,5%, battant confortablement le socialiste Axel Kahn, même s'il arrive loin derrière le généticien dans le Ve arrondissement (54,8% pour M. Kahn).

La droite "a résisté", a ainsi affirmé Philippe Goujon, patron de la fédération UMP de Paris. Le député-maire du XVe a récolté 60,4% dans la 12e circonscription (parties des VIIe et XVe), un peu moins qu'en 2007 (62,79%). Son acolyte Jean-François Lamour a obtenu 54,6% dans la 13e circonscription (56,74% en 2007). "Anne Hidalgo en est pour ses frais, elle a voulu faire croire que cette circonscription (la 13e, ndlr) allait basculer, elle y a fait défiler 5 ou 6 ministres" a raillé l'ancien champion olympique de sabre. La première adjointe est élue du XVe, et la droite a estimé qu'elle avait "fait campagne par procuration" en envoyant un autre élu dans la bataille.

Si les grands équilibres gauche-droite n'ont pas été modifiés à Paris à l'issue des législatives, chacun fourbissait ses armes pour les prochaines municipales, le candidat UMP Charles Beigbeder (battu dans la 8e circonscription) appelant dès dimanche soir "à se battre pour 2014".

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