Depuis début avril, la commune de Ballancourt (Essonne) vit sans éclairage public de minuit à 5h00 du matin.
L'initiative de la ville de Ballancourt dans l'Essonne a débuté il y a 3 mois. Comme 3000 communes en France, Ballancourt se plonge dans le noir dans le but de faire des économies. Un nouveau mode de vie qui ne satisfait pas l'ensemble des habitants.
Un bilan doit être dressé en octobre mais le Maire, Charles de Bourbon Busset revient sur cette initiative qui fait débat chez ses administrés. Une pétition de plus de 700 signatures devait lui être remise lundi soir au cours du conseil municipal. Ces habitants invoquent un sentiment d’insécurité lié à la pénombre. Un constat contredit par le maire qui se base sur les statistiques de la gendarmerie, sur la même période les délits ont diminué en 2012 par rapport à 2011. Il rappelle toutefois que ces chiffres sont récents et à analyser avec précaution. L’argument du maire est principalement économique, le gain est de 30 000 € par an soit un point d’impôt.
L’association «Ballancourt, j’aime ma ville », représenté par un élu d’opposition, Bertrand Dunos, ne souhaite pas revenir à un éclairage total mais demande des aménagements notamment aux endroits stratégiques pour la sécurité routière.
Le nouveau règlement est en vigueur depuis dimanche 1er juillet. Les villes de moins de 800 000 habitants doivent éteindre l’éclairage public entre 1h00 et 6h00 du matin. Le but est de réduire la pollution lumineuse et faire des économies d’énergie. Toutefois l’application de ce règlement reste compliquée et le ministère de l’Ecologie et du Développement durable le reconnait notamment la planification qui a été confiée aux maires. D’ici à 2018, cette tâche incombe aux premiers magistrats de ces municipalités. Des dérogations sont d’ores et déjà accordées pour les panneaux lumineux d’utilité publique (pharmacie, aéroports, affichage digitaux des communes…). |