Ce matin, François Pupponi le maire de Sarcelles, était entendu "à sa demande" par la police judiciaire.
Le député-maire PS de Sarcelles, François Pupponi, était entendu ce matin, "à sa demande", par la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) chargée d'une vaste enquête touchant à des cercles de jeux parisiens. Il a une nouvelle fois nié toute relation avec l'affaire des cercles de jeux parisiens.
Clémence Rabeau était en direct dans le JT, ce midi, devant le siège de la direction centrale de la police judiciaire de Nanterre (Hauts de Seine). Ecoutez son analyse dans la vidéo ci-contre
"François Pupponi estime être victime d'une manipulation, il a demandé à être entendu par les enquêteurs de façon à ce que toute la lumière soit faite sur cette manipulation", a déclaré Me Jean-Dominique Lovichi.
M. Pupponi a été mis en cause par un employé municipal de Sarcelles, Christophe Vedrune, directeur des affaires scolaires et des sports, a rappelé l'avocat. Une source municipale avait annoncé vendredi que M. Vedrune avait été suspendu de ses fonctions à titre conservatoire, "afin d'éviter tout contact entre lui et François Pupponi et pour les protéger tous les deux".
Une perquisition a eu lieu la semaine dernière à la mairie de Sarcelles, dans le bureau de l'Assemblée nationale, à son domicile ainsi que dans la maison de sa mère en Corse.
l'avocat de François Pupponi, Jean-Dominique Lovetti, réfute tout lien entre François Pupponi et le grand banditisme.
Les policiers du service central des Courses et Jeux de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) se sont présentés mardi dernier à la mairie et ont effectué cette perquisition. Ils se sont également rendus à son bureau de l'Assemblée nationale, son domicile et celui de sa mère en Corse du Sud.
Les enquêteurs cherchent à vérifier, ou infirmer, les accusations d'un employé municipal de Sarcelles impliquant le maire de Sarcelles.
Francois Puponni admet connaitre certains employés du cercle, originaire comme lui du sud de la corse mais réfute tout lien avec la grand banditisme.
Joint au téléphone, celui-ci refuse tout commentaire. Francois pupponi lui va porter plainte pour denonciation calomnieuse.
A voir le reportage de Laurence Barbry, Florence Gaillard, Albane Lussien.
A écouter également l'interview de Frédéric Ploquin, journaliste d'investigation spécialiste des affaires de grand bandistisme, réalisée par Laurence Barbry et Florence Gaillard. Il nous parle de la Brise de mer et de ses ramificatons parisiennes.
Le rappel des faits
Une dizaine de personnes ont été mises en examen en juin dans le cadre d'une enquête sur deux cercles de jeux parisiens dont au moins quatre personnes sont toujours en détention provisoire. Elles ont été mises en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "association de malfaiteurs, extorsion de fonds en bande organisée et blanchiment en bande organisée". |
La police avait effectué peu avant ces mises en examen deux opérations "coup de poing" dans les cercles Eldo, près de la place de la République (IIIe), et Wagram (XVIIe) près des Champs-Elysées, surprenant les joueurs de poker qui y étaient attablés. Vingt-neuf personnes avaient été interpellées et une dizaine placées en garde à vue, dont des dirigeants de clubs. Les deux cercles ont fait l'objet d'une fermeture administrative provisoire.
L'enquête a permis d'identifier plusieurs personnes "connues des services", comme appartenant ou étant pour le moins proche "du crime organisé", et gravitant autour des deux cercles de jeux
François Pupponi a annoncé la semaine dernière, se retirer de l'état-major de campagne de Martine Aubry, candidate socialiste aux primaires du PS.