L'homme de 25 ans interpellé jeudi à la gare Haussmann-Saint-Lazare du RER E est décédé d'un infarctus .
RER: Décès d'un homme après son interpellation.
L'usager du RER tombé dans le coma après son interpellation jeudi à Paris est décédé hier vendredi. Son autopsie devait avoir lieu samedi matin.
Suite à son interpellation jeudi matin dans le RER E à la gare Haussmann-Saint-Lazare, un homme de 25 ans a été transféré dans le coma à l'hôpital Lariboisière. Il est décédé hier d'un infarctus. Sept personnes ont été placées en garde à vue puis libérées hier soir.
Voir le reportage de Frédérique Hovasse et Pierre Pachoud.
Rappel des faits
Jeudi vers 6H45 du matin sur les quais du RER E, un voyageur actionne une borne d'appel d'urgence, alors qu'un homme se montre "agressif avec les autres usagers".
Trois contrôleurs de la SNCF se rendent sur place ainsi qu' un agent de la Suge, Surveillance générale de la SNCF. "Afin de maîtriser l'individu, qui se montrait assez virulent", l'agent frappe l'homme de deux coups de matraque télescopique aux jambes à hauteur des mollets. Au moment où trois policiers de la Brigade des Réseaux Férrés, appelés en renfort, "lui passent les menottes, l'homme s'évanoui".
L'homme de 25 ans est transporté dans le coma à l'hôpital Lariboisière. Il est décédé hier. L'autopsie a révélé qu'il est mort d'un arrêt cardiaque. Une expertise toxicologique doit être effectuée prochainement.
Sept personnes ont été entendues dans l'enquête de l'Inspection générale des services(IGS, "police des polices"). Elles ont été placées en garde à vue puis libérées.
Il s'agit d' un agent de la Surveillance générale (Suge) de la SNCF, ayant participé à l'interpellation, de deux policiers de la Brigade des réseaux ferrés (BRF), deux agents de la société de sécurité privée Securitas et deux employés de la SNCF.
Les mesures de garde à vue ont toutes été levées vendredi soir, "rien dans
les auditions ne permettant aux enquêteurs de conclure à un usage excessif de la
force lors de l'interpellation", a-t-on précisé de source judiciaire.
"Tout ce qui nous est rapporté est que les gestes ont été proportionnés au comportement de l'individu, qui était vraiment dans un état de surexcitation", a indiqué samedi la source judiciaire.
"L'exploitation des images de vidéosurveillance n'a apporté aucun élément de nature à aider l'enquête", a ajouté cette source qui n'a pas été en mesure de dire si l'individu était connu ou non des services de police.