Délocalisation: douze salariés licenciés

Douze salariés ont été licenciés de la société Mood Media à Feucherolles après leur refus d'être transférés en Roumanie.

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Délocalisation: douze salariés licenciés

Douze salariés ont été licenciés de la société Mood Media à Feucherolles après leur refus d'être transférés en Roumanie.

Selon une information publiée le 20 juin dans le Parisien et confirmée par plusieurs sources auprès de l'AFP. Douze salariés ont été récemment licenciés de la société de marketing sensoriel Mood Media à Feucherolles (Yvelines) après avoir refusé d'être transférés en Roumanie.

Nathalie Dussert, 48 ans, employée depuis 13 ans dans cette société, a appris comme ses onze collègues le 12 avril que son poste était transféré en Roumanie. "J'ai été licenciée pour motif personnel mais il s'agit d'un licenciement économique", dénonce-t-elle.

"J'ai eu quinze jours pour accepter ou refuser. Et il a fallu poser les bonnes questions, car ils nous disent qu'on gardera notre salaire français mais, en arrivant sur place, on nous fait un nouveau contrat roumain à 632 euros par mois, sans couverture sociale", dit-elle.

La quadragénaire, qui élève seule ses enfants, envisage de saisir la justice. La société Mood Media, groupe mondial spécialisé dans le marketing sensoriel, emploie 163 salariés en France.

Le directeur juridique de Mood Media, Bruno Besson, assure que dans le cas d'un transfert d'activité, "la loi nous oblige" à transférer automatiquement les contrats et ne permet "pas de licencier pour motif économique".

Si un salarié avait accepté la proposition, il aurait gagné "le même salaire versé par la société roumaine", ajoute-t-il. "L'entreprise acceptera d'aller au-delà de ce que prévoit un licenciement classique et va donner plus que pour un licenciement économique", promet M. Besson, précisant notamment que le paiement d'une formation a été proposé aux salariés, qui bénéficieront d'une priorité à l'embauche d'un an.

M. Besson, qui souligne que Mood Media a embauché 30 personnes en CDI depuis 2010 en France, assure également que l'inspection du travail a été informée.

Du côté de la CGT, Alain Hinot estime que l'employeur a "voulu éviter un plan de sauvegarde de l'emploi, qui est beaucoup plus lourd", en présentant la situation comme un "prétendu transfert" et non comme une délocalisation. "Cela a été fait pour brouiller les pistes", fustige t-il. L'un des salariés n’a pas répondu à la proposition de transfert. Ne s'étant pas présenté en Roumanie, il a été licencié pour abandon de poste. Il contestera son licenciement le 29 juin devant le conseil des Prud'hommes de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).


>>Voir le reportage de Valentine Ponsy et Frédéric Askenazy qui ont rencontré ce salarié.

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