A Limeil-Brévannes, la montagne des déchets vit ses derniers jours. Il ne reste plus que quelques m3 à évacuer.
Des 150 000 tonnes de détritus accumulés, il ne reste que quelques m3 à évacuer. Selon la Préfecture du Val-de-Marne, tout sera évacué d'ici mercredi prochain. La fin d'un long calvaire pour les riverians de cette montagne malodorante et polluante.
Les déchets s'étaient accumulés illégalement depuis 2005 ans sur le site appartenant à la société LGD Développement.
En aôut dernier, un arrêté préfectoral organisait l'enlèvement des détritus. Et début septembre, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait officiellement lancé les travaux d'évacuation de cette montagne de déchets de 25 m de haut sur 200 m de long.
Les premiers camions étaient arrivés le 20 décembre dernier pour transporter les déchets vers leurs centres de traitement, à Isles-les-Meldeuses et Claye-Souilly (Seine-et-Marne), Bouqueval (Val d'Oise) et Guitrancourt (Yvelines). 1000 m3 devaient être évacuer par jour.
C'était la fin d'un long calvaire pour les riverains. Ils regrettaient néanmoins le temps perdu par les differents protagonistes de cette affaire qui se sont longtemps rejeté la balle. L'ex-gérant du site a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour entassement illégal des détritus.
Des questions relatives à la pollution occasionnée par le déblaiement s'étaient alors posées.
L'évacuation des déchets n'était pas sans risque.
Pour les ouvriers qui travaillaient sur le site. Après analyse d'une première tranche à la surface de la montagne de déchets, des petits morceaux d'amiante avait été détectés dans 2 échantillons sur 52.
Pour la nappe phréatique. Des risques sanitaires pouvaient se produire en cas de rejet dans la nappe, sous le site, des eaux utilisées pour circonscrire les départs de feu sur la montagne et qui seraient chargées de sulfure d'hydrogène, un gaz dangereux.
Il n'y a pas eu de dégradation à ce jour de la qualité des eaux souterraines, selon le bureau d'études chargé d'analyser l'air et l'eau sur le site.
Le coût des travaux estimé à 15 millions d'euros, dont une partie est prise en charge par l'Ademe par des subventions du ministère de l'Environnement approcherait aujourd'hui les 19 millions d'euros selon, le maire de Limeil.
La remise en état des terrains devrait suivre. La route départementale D110 qui relie Limeil et Valenton va être réouverte. Elle avait été fermée pour risques d'éboulis de cette montagne de 25 mètres de haut.
Avec la fin de cette décharge à ciel ouvert, certains riverains ont retrouvé une vie un peu plus paisible.
Voir le reportage de Morgane Prévost et Josiane Szymanski .