Le ministre de l'Intérieur annonce des mesures pour lutter contre les délits liés à l'immigration clandestine roumaine.
Laurent El Ghozi est le Président de la Fédération nationale des associations solidaires avec les Tsiganes. Aujourd'hui, dans notre édition, il a réagi aux annonces de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, concernant la lutte contre la délinquance roumaine.
Dans un entretien accordé à un quotidien national, Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, annonce des mesures concrêtes : rapatriement des mineurs, renforcement des contrôles dans les aéroports et les gares de bus internationaux et un arrêté anti-mendicité sur les Champs-Elysées.
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a souligné que "la délinquance impliquant des ressortissants roumains (...) s'est largement accentuée ces dernières semaines, à Paris et en Ile-de-France" dans un entretien accordé au quotidien Aujourd'hui en France / Le Parisien.
"Sur les sept premiers mois de l'année 2011, il y a eu 4.800 mis en cause roumains interpellés par la police à Paris contre 2.500 pour la même période en 2010. Ce qui signifie une augmentation de plus de 90 % (...) Les délinquants roumains représentent 1 déféré sur 10 dans la capitale" a-t-il précisé, ajoutant "près de la moitié des délinquants roumains interpellés sont des enfants ou des adolescents, parfois âgés de 12 ou 13 ans."
Un constat qui le conduit à annoncer aujourd'hui des mesures :
- "L'installation d'un magistrat de liaison roumain à Paris d'ici quelques semaines [qui] permettra d'organiser le rapatriement des mineurs délinquants dans leur pays". Une coopération entre les services policiers et judiciaires roumains qui s'ajoute aux "quatorze policiers roumains actuellement détachés en France."
- le renforcement des contrôles dans les aéroports et les gares de bus internationaux
- un arrêté anti-mendicité sur les Champs-Elysées que le préfet de Paris, Michel Gaudin, devrait signer "dès cette semaine".
Des mesures qui font réagir les représentants des associations : Laurent El Ghozi, Président de la fédération nationale des associations solidaires avec les Tsiganes, était l'invité du 12/13. Pour lui, "il ne faut pas nier la réalité" de cette délinquance mais elle est "le fruit de la misère". Aussi faut-il, selon lui, plutôt autoriser les ressortissants roumains et bulgares à travailler librement (ndlr : depuis l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l'Union européenne, ces deux pays sont dans une période transitoire et des règles spécifiques s'appliquent à leurs ressortissants en matière de travail)
Regarder l'interview de Laurent El Ghozi ci-contre.