Une journée d'action nationale, à l'appel de la CGT, soutenue à Paris par les éboueurs et les salariés d'Eau de Paris.
Durée de vie fortement réduite, conditions de travail difficiles dans un milieu insalubre : les égoutiers réclament plus de protections et un meilleur suivi médical mais surtout le retour à l'ancien régime de retraite, plus favorable. Ils manifestaient ce mardi matin près de la Tour Eiffel.
L’espérance de vie des égoutiers parisiens serait réduite de sept ans par rapport à l’ensemble des ouvriers de la Seine-Saint-Denis et de 17 ans inférieure à la population de référence nationale, selon un rapport cité par la CGT. Les égoutiers seraient ainsi plus frappés par le cancer et d'autres infections dues au temps passé dans les égouts.
Principale revendication de cette journée d'action nationale : la retraite.
Les égoutiers bénéficient d'un "régime insalubrité", modifié par la loi Fillon de réforme des retraites. Dix ans d’activité en réseau souterrain d’égouts, dont 5 années consécutives, suffisaient auparavant pour partir à la retraite dès 50 ans. Aujourd'hui, les égoutiers doivent travailler au moins 12 ans en réseau souterrain d’égouts, dont 6 années consécutives, pour bénéficier d'une retraite à 52 ans. Il faut, de plus, justifier de 800 heures passées dans le réseau souterrain pour valider une année, là où il suffisait d'une simple déclaration précédemment.
Autre revendication : étendre la notion de milieu à l’ensemble des réseaux d’assainissement : égouts mais aussi installations de pompage, stations d’épuration, installations de traitement des " graisses ", des sables, des boues et des atmosphères ...
Plusieurs centaines d'égoutiers se sont rassemblés en fin de matinée, ce mardi, près du pilier Nord de la Tour Eiffel.