L'association Macaq aurait mis en place un "système lucratif de sous-locations des squats" selon le journal Libération.
L'association parisienne Macaq, qui mettait à disposition des sans abris et des artistes des immeubles , est accusée par d'anciens membres - anonymes - de sous-louer ses squats à des entreprises.
Dans son édition d'aujourd'hui, le quotidien Libération pointe du doigt l'association parisienne Macaq (Mouvement d'animation culturelle et artistique de quartier), spécialisée dans la lutte contre le mal-logement, évoquant "un jeu trouble de sous-locations illégales, de demandes de subventions suspectes, voire de conflits d'intérêts."
Le but initial de l'association Macaq : signer des baux d'occupation précaire dans des immeubles parisiens et mettre gratuitement ces locaux à disposition d'associations et d'artistes.
S'appuyant sur des témoignages anonymes d'anciens membres de l'association, Libération évoque la sous-location des ces espaces, notamment à des magazines de mode et des sociétés de production. Et les sommes ainsi récoltées ne seraient alors pas réinvesties dans les activités sociales de l'association.
Des accusations que l'association rejette, arguant que ces sommes ont servi à régler des dépenses d'eau et d'électricité, pesant trop lourdement sur les finances de la structure.
En février dernier, l'association avait déjà fait l'objet de critiques quant-à la sous-location d'un squat.
En réponse à l'article paru ce matin dans le quotidien, la mairie de Paris a publié un communiqué :
"L'association Macaq fait partie des 174 associations parisiennes subventionnées au titre de notre politique de la jeunesse ; la subvention de 30 000 euros qui lui a été attribuée en 2010 représente moins de 1 % du budget dédié à ce secteur.
Macaq ne bénéfice d'aucun traitement de faveur ; si nous avions connaissance d'une quelconque irrégularité dans la gestion de l'association Macaq, au titre de ses activités menées en lien avec la Mairie de Paris, la Ville en tirerait évidemment les conséquences sur la reconduction de sa subvention pour cette année.
A ce titre, la Ville examinera avec attention les conclusions de l'inspection générale qui a été chargée par le maire de Paris, en février dernier, de conduire une mission de contrôle sur l'association et dont le rapport sera rendu public en septembre prochain."