Nouvelles rames RER A

Nicolas Sarkozy était ce matin à la Défense pour inaugurer les deux nouvelles rames du RER A.

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Nicolas Sarkozy dans le RER A

Nicolas Sarkozy promet 12 millions d'euros pour effectuer la modernisation des transports en commun à l'occasion de la mise en service de nouvelles rames du RER A. Ce qui devraient soulager un peu le calvaire quotidien du million de passagers de cette ligne saturée d'Ile-de-France.

La saturation des transports en commun est un sujet sensible en Ile-de-France,
tout particulièrement pour les 3 millions d'usagers quotidiens des cinq lignes
de RER (A, B, C, D, E).

La mise en service lundi de deux nouvelles rames, à deux étages et d'une capacité
augmentée de 60% par rapport à celles qui circulent actuellement, vient clore un
épisode de tensions entre l'Etat et la Région datant de 2008.
 

Nicolas Sarkozy a affirmé ce matin, qu'un président de la République ne devait "pas simplement s'occuper des grands problèmes stratégiques" mais "aussi de la vie quotidienne" des gens, lundi à La Défense où il était arrivé en RER depuis Vincennes pour parler transports en commun.

Le chef de l'Etat s'exprimait au Cnit sur la "modernisation des transports urbains", à l'occasion de la mise en service de nouvelles rames du RER A, l'une des lignes les plus complexes à faire fonctionner du réseau francilien, avec plus d'un million de passagers par jour.

C'est cette ligne qu'il avait empruntée peu auparavant, à partir de Vincennes, pour se rendre à La Défense, un trajet de près d'une demi-heure qu'il a effectué en compagnie des dirigeants de la RATP et de la SNCF, Pierre Mongin et Guillaume Pépy, co-exploitants de cette ligne. Le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, principal financeur via le Syndicat des transports franciliens (Stif), était également présent. 

Les deux nouvelles rames mises en service lundi, à deux étages et d'une capacité augmentée de 60% par rapport à celles qui circulent actuellement, devraient soulager un peu le calvaire quotidien du million de passagers de cette ligne saturée d'Ile-de-France.

En mai de cette année-là, en écho aux récriminations d'usagers, Nicolas Sarkozy
avait déclaré que l'Etat (seul actionnaire de la RATP qui exploite cette ligne)
était prêt à "reprendre la main" sur la modernisation du RER A, déclenchant l'ire de Jean-Paul Huchon, président socialiste de la Région IDF et du Stif, autorité régulatrice des transports franciliens.

Finalement, un accord avait été trouvé entre les deux parties qui se répartissaient
à 50/50 le coût du remplacement de vieilles rames.
 "Cet achat de matériel, décidé en juillet 2008 par le Stif, représente un investissement de 1,98 milliard d'euros", rappelle la région, qui précise que M. Huchon sera présent lundi à l'inauguration.

Le Stif finance directement cet investissement par une subvention directe à la
RATP de 650 millions d'euros. Le reste est financé par la RATP, et remboursé progressivement par le Stif dans le cadre du contrat d'exploitation avec la RATP. "C'est donc le Stif qui à terme aura financé l'intégalité de cet investissement", souligne la
région.

Lundi, "deux rames seront mises en service, puis ce sera une mise en service au
rythme de deux par mois, soit 60 nouvelles rames d'ici 2014, sur un total de 130
d'ici 2017", détaille la région.

Les nouveaux trains, construits par le consortium Alstom-Bombardier et baptisés
"MI09", vont pouvoir accueillir 2.600 voyageurs (dont 948 places assises) contre
1.684 (dont 432) actuellement.

Plus spacieux et aux ouvertures élargies (2 mètres), ils ambitionnent de fluidifier
le flux de voyageurs.

A flux tendu, le trafic global est en hausse continue (+20% en dix ans) atteignant
plus d'un million de passagers par jour, avec un train toutes les 3-4 minutes.