Des policiers roumains sont affectés à la préfecture de police de Paris pour lutter contre de la mendicité roumaine.
Des policiers roumains pour soutenir leurs homolog
30 policiers roumains sont affectés à la préfecture de police de Paris pour lutter contre de la mendicité roumaine.
Les services de police ont entrepris, avec les policiers roumains affectés à la PP, "un long travail d'identification des mendiants et des donneurs d'ordre", persuadés "que la majorité des personnes présentes sur le site appartient à des réseaux crapuleux organisés".
Depuis fin novembre, 33 policiers roumains patrouillent avec leurs homologues français. Recrutés pour lutter contre la délinquance roumaine, ils facilitent surtout les interrogatoires.
Quelques jours après l'arrivée de 25 nouveaux policiers roumains à la PP, rejoignant huit de leurs collègues déjà en place, le Ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a souligné l'importance de leur travail dans la lutte contre la délinquance dont sont responsables leurs ressortissants. "Ils sont beaucoup plus aptes que nous à interroger les gens, à demander d'où ils viennent, à savoir qui ils sont exactement. Et ils nous permettent, ce qui est essentiel, de remonter dans les réseaux. Parce que la délinquance roumaine à Paris est organisée en réseaux mafieux, et des réseaux particulièrement cruels", a expliqué Claude Guéant.
"Après près de trois mois, plus de 300 contraventions ont été dressées sur le seul
secteur des Champs-Elysées, les contrevenants étant "pour la quasi-totalité, de
nationalité roumaine", selon une note de la PP.
Les arrêtés anti-mendicité, qui concernaient seulement les Champs Elysées à Paris, ont été étendus au Louvre et aux grands magasins, une mesure "utile" contre la délinquance roumaine selon le ministre de l'Intérieur Claude Guéant mais stigmatisante aux yeux du maire PS de Paris Bertrand Delanoë.
Près de trois mois après celui des Champs-Elysées, le périmètre de ce premier arrêté, pris le 13 septembre par la PP et interdisant la mendicité sur les Champs-Elysées, a été élargi de quelques rues et prolongé "jusqu'à l'été 2012", alors qu'il devait prendre fin le 6 janvier.
Quand le premier arrêté avait été pris en septembre, Bertrand Delanoë avait exprimé
son opposition. Il n'a pas changé d'avis. Le maire socialiste s'est dit "choqué",
dénonçant une "opération de communication visant à stigmatiser une catégorie de
la population". "Vouloir combattre la pauvreté par l'amende et la répression est choquant au moment même où l'Etat ne remplit ses obligations ni en termes de mise à l'abri des mineurs isolés, ni en matière d'hébergement d'urgence", a-t-il écrit dans un communiqué.
Voir ci-contre le reportage de Christelle Juteau et Didier Jean