Pour avoir la réponse à cette interrogation, direction de jardin de Bagatelle à Paris avec Yvan Hallouin et Laurent Madaleno. C'est un nouvel épisode de la série "Vert Paname", pour poser un regard inédit sur les arbres remarquables de la capitale.
Si vous longez l'étang du jardin, passez sous un amas rocheux, vous découvrirez un cyprès chauve de Louisiane. Et ce n'est pas un hasard s'il a été planté au bord de l'eau. Originaire des rives du Mississippi, cette essence adore l'humidité à tel point qu'il a adapté son système racinaire à son environnement avec des pneumatophores. Ce terme botanique désigne les excroissances des racines qui permettent aux arbres poussant dans ou près de l'eau de mieux respirer. "Un tuba" pour Laurent Madaleno.
Mais alors pourquoi chauve me direz-vous ! En fait, ce cyprès perd ses aiguilles aux premiers froids de l'automne ou de l'hiver. C'est un conifère mais qui n'appartient pas à la famille des sempervirens contrairement à son cousin méditerranéen qui lui garde sa chevelure tout au long de l'année.
Cette essence a été rapportée en Europe par le botaniste anglais John Tradescant le Jeune en 1937 à son retour d'un voyage aux Etats-Unis.
Outre celui du jardin de Bagatelle, d'autres cyprès chauves méritent le détour en Ile-de-France. Vous en trouverez une colonie au château de Chamarande en Essonne ou à l'arboretum de Châtenay-Malabry dans les Hauts-de-Seine.