Chaque soir, la Banque alimentaire se rend au village olympiques et sur les sites où se déroulent les épreuves pour y récupérer les invendus. L'objectif ? Limiter le gaspillage alimentaire et en faire profiter les bénéficiaires des associations partenaires.
"C'est toujours une bonne combinaison entre le gaspillage alimentaire évité et le fait d'en faire bénéficier ceux qui en ont besoin", reconnaît François Gras, président de la Banque alimentaire Paris Île-de-France.
Chaque nuit depuis le début des Jeux olympiques, des équipes de 2 à 3 bénévoles s'organisent et partent avec un camion frigorifique sur les sites olympiques afin de récupérer ce qui n'a pas été consommé.
"On récupère les produits un peu partout", témoigne François Gras, qui a déjà participé à deux de ces collectes depuis le début des JO. Au total, la Banque alimentaire opère sur une vingtaine de sites en Ile-de-France. A chaque collecte, c'est la surprise : les bénévoles ne savent pas en avance ce qu'ils pourront récupérer.
On récupère beaucoup de fruits coupés, de salades, de carottes râpées par exemple. Au village olympique, il y a également beaucoup de préparations pour les petits-déjeuners comme les porridges.
François GrasPrésident de la Banque alimentaire de Paris Ile-de-France
"Le village olympique, c'est toujours l'endroit où l'on a le plus de denrées, mais on nous appelle parfois pour en récupérer au Stade de France ou à porte de Versailles par exemple", ajoute-t-il. "Pour les lieux où se déroulent les épreuves, je pense qu'ils sont plus rodés et arrivent mieux à estimer la quantité dont ils auront besoin pour les supporters. On repart avec moins de produits généralement."
Des produits "de très belle qualité"
Parmi les produits reçus par la Banque alimentaire, les produits frais occupent une grande partie de leurs camions. "On récupère beaucoup de fruits coupés, de salades, de carottes râpées par exemple. Au village olympique, il y a également beaucoup de préparations pour les petits-déjeuners comme les porridges."
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Pour l'association, ces "produits sont de très belle qualité" et sont un bon complément aux stocks de leurs deux entrepôts qui se situent à Arcueil et à Gennevilliers. Il y a tout de même un critère majeur à respecter : celui de la date de péremption.
"On prend toujours les produits que l'on peut redistribuer dans les 24 à 48 heures minimum. Nous revenons vers 1 heure du matin aux entrepôts avec les bénévoles mobilisés, puis les associations viennent les chercher le matin", détaille le président de la Banque alimentaire de Paris Île-de-France.
Nous travaillons avec 381 associations partenaires mais toutes ne sont pas actives à cette période-là.
François GrasPrésident de la Banque alimentaire de Paris Ile-de-France
La situation demande cependant un peu d'organisation. "En août, le mois est toujours un peu particulier. Nous travaillons avec 381 associations partenaires mais toutes ne sont pas actives à cette période-là. C'est pour ça que nous avons contacté des associations précises qui sont en mesure de redistribuer les produits à leurs bénéficiaires."
Au total, près de 6 tonnes de denrées ont déjà été récupérées par la Banque alimentaire de Paris Île-de-France — une estimation qui va "sûrement être encore revue à la hausse avec des bilans en fin de JOP", précise Elisabeth Fribourg, chargée de communication pour la Banque alimentaire de Paris Île-de-France.
Un chiffre qui grimpe à 30 tonnes si l'on prend en compte toutes les collectes effectuées par les Banques alimentaires partout en France, à travers les 9 villes où se déroulent les JO.