Quelques jours après la rentrée, les parents d’élèves d’écoles maternelles et primaires situées à Montreuil (Seine-Saint-Denis), ou encore à Lésigny (Seine-et-Marne), ont appris la fermeture de plusieurs classes. Une réorganisation qui suscite l’incompréhension.
Incompréhension et inquiétude à Montreuil : l’annonce de la fermeture de plusieurs classes a surpris de nombreux parents d’élèves, quelques jours à peine après la rentrée. Quatre écoles de cette ville de Seine-Saint-Denis sont concernées, avec au total trois classes maternelles et une classe élémentaire.
Rassemblés ce lundi matin devant l’école Louise Michel, les parents ont protesté contre la décision, craignant une dégradation des conditions d’accueil mais aussi d’enseignement. "On dénonce une forme d’improvisation, avec une annonce faite vendredi matin pour l’école Louise Michel, et effective le lundi, raconte Marc Chonier, parent d’une enfant en moyenne section. Les enfants viennent de connaître une longue période de crise sanitaire et sont dans une situation de fragilité, ça chamboule tout." Le parent d’élève souligne ainsi la plus grande difficulté à organiser un suivi individuel ou en petit groupe selon les niveaux, avec une telle décision.
"C’est vrai qu’on a connu l’année dernière des grèves, et ça s’est poursuivi avec le confinement, ajoute Agathe Folliot, elle aussi parent d’élève. A un moment donné, ça devient un peu compliqué."
La mobilisation est soutenue par la municipalité. "Cette décision est purement mathématique, alors que nous avons en face de nous des familles qui sont inquiètes du contexte de cette rentrée, avance Gaylord Le Chequer (PCF), premier adjoint au maire de Montreuil. Ce signal envoyé par l’Education nationale n’est pas conforme avec ce qui a été dit par le ministre, donc nous réclamons l’annulation de cette décision."
Trois fermetures de classes en quelques mois, à Lésigny, en Seine-et-Marne
Même colère à Lésigny, en Seine-et-Marne. Les parents d’élèves de l’école élémentaire du Parc ont aussi appris vendredi la fermeture d’une classe, une semaine à peine après la rentrée. Les parents se sont donc rassemblés ce matin au sein de l’établissement, pour interpeller l’académie de Créteil et mettre en garde contre le brassage entre les classes."Les élèves vont forcément se mélanger, dénonce une parent d’élèves. Ça met en danger les enfants, qui arrivent dans un contexte compliqué, et les instituteurs. Avec 160 élèves inscrits dans l’école, on passe à une moyenne de 27 élèves par classe. Et on sait très bien que si les fermetures de classes arrivent facilement, les réouvertures, elles, impliquent souvent un bras de fer. En quatre ans, il y a eu trois fermetures."
Pour ce qui est des écoles de Montreuil, les parents d’élèves ont brièvement occupé le bureau du directeur de l'établissement Louise Michel ce matin, avant de l’évacuer. La direction académique n’a pour l’instant pas souhaité s’exprimer.