L'ozone, ce gaz bleuté, très irritant pour les bronches et les yeux, est présent en grande quantité sur l'Ile-de-France. C'est le corollaire de l'épisode de canicule qui touche la France depuis mardi 30 juin.
AirParif a placé l'ozone en situation "niveau d'information", soit le premier niveau d'alerte prévu quand la concentration de ce gaz polluant s'élève dans l'air que nous respirons.
Ce seuil n'entraîne donc pas, jusqu'à présent, de mesure d'interdiction notamment de circulation. Mais, au vu des températures et dans la mesure où l'épisode de chaleur va encore durer, l'alerte devrait bientôt monter d'un cran. En attendant, la préfecture de police recommande de limiter ou d'éviter d'utiliser son véhicule. Elle recommande à ceux qui circulent néanmoins de réduire sa vitesse, et aux autres d'utiliser les transports en commun.
L'apparition de l'ozone en forte quantité dans l'air que nous respirons est lié à l'augmentation de la température. L'ozone est alors dégagée par les hydrocarbures imbrûlés et les gaz d'échappement de nos véhicules.
L'ozone est un gaz, aussi appelé tri-oxygène, très oxydant et à ce titre dangereux pour la santé humaine, animale ou végétale. En forte concentration, comme lors d'un épisode de forte chaleur en ville, il attaque les muqueuses occulaires et les bronches. Il provoque des brûlures et engendre des problèmes respiratoires.
Sa présence est assez vite reconnaissable par son odeur, qui évoque celle de l'eau de javel et du chlore, avec une agressivité un peu plus prononcée. On l'associe aussi à "l'odeur de l'électricité" (qui est inodore) parce qu'il est également produit par les arcs électriques (comme l'éclair de l'orage) ou un appareil électrique quand il subit une sur-tension. D'ailleurs il doit son nom à son odeur: ozone signifie "qui dégage une odeur" en grec ancien.
La présence de l'ozone est également visible assez rapidement sur les photographies quand il fait très chaud, car ce gaz devient bleu à mesure que sa température s'élève.