Des larmes avec "Une Histoire d’Amour" d’Alexis Michalik et du hip-hop avec le Suresnes Cités Danse

Les idées de sorties ce weekend : « Une Histoire d’Amour », la nouvelle pièce bouleversante d’Alexis Michalik, et les étoiles du hip-hop du festival Suresnes Cité Danse.

► "Une Histoire d’Amour" d’Alexis Michalik

Inspirée par une expérience personnelle, Alexis Michalik présente Une Histoire d’Amour, sa nouvelle pièce à la Scala. Une comédie dramatique bouleversante. Sortez les mouchoirs !

"J’ai connu une rupture un peu difficile"

C’est une des pièces les plus attendues de cette rentrée théâtrale 2020, la nouvelle pièce d’Alexis Michalik est à l’affiche de la Scala dans le 10ème arrondissement. Une Histoire d’Amour marque, en effet, un virage dans la carrière fulgurante de ce prodige, à la fois auteur, metteur en scène et comédien. Pour la première fois, Alexis Michalik fait dans le mélodrame.

Son « histoire d’amour » inspirée par une expérience personnelle plonge le spectateur dans une comédie dramatique à rebondissements aux multiples personnages. "L’idée du spectacle est née il y a un an, mais je n’avais pas la trame, explique-t-il. Et l’été dernier, je me suis retrouvée au milieu d’une rupture un peu difficile."

"J’ai vécu des émotions, elles ont nourri la pièce"

"Et je me suis dit que c’était le bon moment pour écrire cette histoire parce que là, je vais avoir le ton juste, explique Alexis Michalik. Et je me suis servi des émotions que je traversais pour nourrir les dialogues et les personnages qui sont plongés dans le marasme de ce drame amoureux, de cette histoire de vie." La pièce raconte l’histoire d’amour entre Katia, lesbienne, jouée par Juliette Delacroix et Justine, hétéro, jouée par Marie-Camille Soyer.

Une illustration du bonheur jusqu’au jour où, tout s’écroule. Entre les séparations, les accidents de la vie ou encore la maladie, la suite de la pièce est un enchevêtrement de drame et d’espoir qui se croisent et provoquent l’émotion. L’interprétation est juste et touche dans le mille. Dans la salle, le public a les yeux rouges, baignés de larmes et la gorge nouée. Sortez vos mouchoirs, vous aurez toujours l’excuse de l’hiver et du rhume pour vous moucher !

"Faut relativiser le succès, sinon tu sombres dans l’égo"


Avec Le Porteur d’Histoire aux Béliers Parisiens, Le Cercle des Illusionnistes au théâtre de l’Œuvre, Edmond au théâtre du Palais Royal et Une Histoire d’Amour à la Scala, Alexis Michalik ne connait pas la crise et affiche cinq pièces de théâtre qui se jouent en même temps à Paris. Du rarement vu, voir du jamais vu pour un auteur vivant.

"C’est génial, mais je reste concentré sur cette nouvelle pièce, explique-t-il. Il faut relativiser, prendre du recul avec les réussites et les échecs. C’est comme dans la vie, sinon, il n’y a plus de création, on reste dans une bulle de certitudes et ça vire à l’égo."

"J’adore jouer, je me sens heureux sur le plateau"

Pour cette nouvelle pièce, l’auteur est redevenu comédien. Une troisième casquette puisque Alexis en est également, le metteur en scène : "J’adore jouer et ça faisait huit ans que je ne jouais plus. Depuis Le Porteur et la suite, j’étais occupé. Mais j’ai toujours joué avant, dans mes pièces et là je me suis dit que je pouvais apporter mon regard, mon expérience à la pièce. Et c’est quand je suis sur le plateau pour jouer ou diriger, que je me sens le plus heureux.

La pièce est à vivre à la Scala, avec une mention spéciale pour Pauline Bression, Juliette Delacroix, Marie-Camille Soyer, et en alternance Lior Chabbat, Violette Guillon et Amélia Lacquemant pour cette prestation juste et exemplaire aux côtés d’Alexis Michalik. A la fin de la pièce, pour l’équipe aussi, les larmes coulent. Difficile de ne pas évacuer ce flot d’émotions entre collègues et amis.

Une Histoire d’Amour, d’Alexis Michalik, actuellement à la Scala. Paris 10ème.
 

► Du hip-hop avec le Suresnes Cités Danse

Le festival Suresnes Cité Danse célèbre les étoiles du hip-hop avec une soirée d’ouverture consacrée au Maroc et aux Comores. Un regard original pour cette 28ème édition qui ouvre de nouveaux horizons au hip-hop.

"Le hip hop, c’est du partage"

Méconnu il y a encore un an, le chorégraphe comorien Salim Mzé Hamadi Moissi revient avec une nouvelle pièce, Massiwa, commandée par le festival. Avec sept interprètes, il nous convie à un voyage inhabituel et corporel au sein de cet archipel volcanique de l’Océan Indien.

Une chorégraphie qui met à l’honneur la richesse culturelle de cette île où il est né et a grandi. Sa pièce croise le hip-hop avec des danses traditionnelles comme le wadaha, au style féminin, ou encore le shigoma et le biyaya, qui sont indissociables de la culture des Comores et qui emportent le spectateur sur des rythmes afro et classiques.

"Je mélange le hip-hop et les danses traditionnelles"

"Ce qui m’intéresse dans le Wadaha, c’est le partage, explique le chorégraphe. Lorsque les femmes dansent le Wadaha et quelles miment la préparation d’un repas en pilant le manioc, elles partagent. Dans le hip-hop, c’est pareil, tu partages ton énergie."

En 2019, Suresnes Cités Danse avait déjà mis en lumière son travail avec Soyons Fous. Une pièce qui questionnait le quotidien et la vie rude et difficile des habitants des Comores.

"On s’est battue pour devenir danseuse"

Autre regard sur un hip-hop sans frontière ni barrière, celui du chorégraphe Bouziane Bouteldja avec sa pièce Telles quelles / Tels quels. Elle mélange des danseuses et des danseurs marocains et français. Quatre hommes et trois femmes qui s’interrogent sur l’égalité des sexes.

"Au Maroc, en tant que femme, on s’est battue pour devenir danseuse. Dans la société, être acceptée comme danseuse. Ça  n’a pas été facile", nous raconte Zined, une jeune danseuse qui pratique le hip-hop et le contemporain. "Mais on a toujours été respectée dans le hip hop", reprend Fatim Zara, danseuse de hip-hop depuis son plus jeune âge.

"Aujourd’hui, les femmes dansent facilement le hip hop au Maroc"

"Moi j’ai commencé la danse à l’âge de cinq ans, et avec les garçons, même plus vieux que moi, il y a toujours eu du respect, aucun problème. On s’entrainait à la maison et mon père qui détestait le hip-hop ! Aujourd’hui, il le défend. C’est des stéréotypes de croire qu’on ne se mélange pas, les filles et les garçons. Le hip hop, c’est tout le contraire et aujourd’hui au Maroc, les filles dansent le hip-hop sans problème ».

Pour cause de travaux au théâtre jean Vilar à Suresnes, Le festival cités danse est programmé exceptionnellement hors les murs, jusqu’au 2 février au théâtre André Malraux de Rueil-Malmaison.

Festival Suresnes Cités Danse, jusqu’au 2 février au théâtre André Malraux. Rueil-Malmaison.
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