C'est du jamais vu depuis 40 ans. Les moissons sont désastreuses. Les rendements agricoles pourraient être divisés par deux. Les céréaliers s'inquiètent et sollicitent des mesures d'aides exceptionnelles.
Des rendements divisés de moitié en raison des aléas climatiques
Les fortes pluies et les innondations du printemps, le manque de soleil et des températures basses ont eu des conséquences désastreuses sur la fécondation des blés et la croissance des grains favorisant la prolifération des champignons. Les moissons s'annoncent mauvaises et les rendements pourraient être divisés par deux en Ile-de-France.
Une situation aggravée par des prix de vente très bas au niveau mondial
Au niveau mondial, les récoltes ont été abondantes. Les cours des matières premières agricoles sont bas et inférieurs au prix de revient. On estime le prix de la tonne de blé à 140 euros alors que pour être rentable le prix de la tonne devrait s'élever à 210 euros. Un manque à gagner énorme pour les céréaliers franciliens qui ne pourront vraisembablement pas faire face à leurs charges financières. D'autant plus que l'an dernier la situation n'a pas été très favorable non plus.
Des mesures d'allègement fiscal
Les syndicats agricoles et les chambres d'agriculture demandent de l'aide à l'Etat: réduction de charges sociales, report des échéances de paiement, mesures d'aides fiscales. Fin juillet le gouvernement a annoncé un plan d'aides et des mesures de réduction fiscales qui devraient être chiffrées à la fin du mois d'août.
Focus sur la Seine-et-Marne
Les céréaliers seine-et-marnais chiffrent leur pertes à 250 millions d'euros et annoncent une baisse de 60% de leur rendement. Soit une perte de 700 000 tonnes de grain.
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