Depuis les élections européennes de 2014, le vote blanc a fait son entrée dans les statistiques du ministère de l'Intérieur. Comptabilisé au moment du dépouillement, il reste toutefois sans incidence sur les résultats de l'élection. Comment les Franciliens composent-ils donc avec le vote blanc ?
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# Le vote blanc, qu'est-ce que c'est ?
Depuis la
loi du 21 février 2014, le
vote blanc est reconnu lors des élections. Il s'agit du fait, pour un électeur, de "
glisser un bulletin vierge (ou pas de bulletin du tout) dans l’enveloppe qu’il dépose ensuite dans l’urne", précise le site
vie-publique.fr.
Depuis les élections européennes de 2014, on peut donc retrouver les chiffres du vote blanc dans les résultats officiels du scrutin. Auparavant, ils étaient confondus avec le vote nul, qui ne concerne plus désormais que les bulletins annotés ou déchirés. Une précision de taille : s'ils sont comptabilisés, les bulletins blancs ne sont pas considérés comme des suffrages exprimés. Ils n'ont donc aucune incidence sur le résultat de l'élection.
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# Les Franciliens votent-ils beaucoup "blanc" ?
2,11 % des votants franciliens n'ont pas trouvé leur bonheur parmi les 13 listes proposées lors du premier tour dimanche 6 décembre. Ils ont donc mis un bulletin blanc dans l'urne. A l'échelle de la France entière,
2,41 % des votants ont fait ce même geste symbolique,
à distinguer de l'abstention.
Lors des élections européennes 2014, les Franciliens étaient
1,87 %, à choisir le bulletin blanc.
# Où vote-t-on le plus "blanc" en Île-de-France ?
Lors du premier tour des élections régionales, le département des Hauts-de-Seine a le plus voté "blanc" (
2,66 % des votants), Paris ayant été le département le moins friand de cette pratique (
1,60 % des votants). Après un pic lors des
élections départementales de mars 2015, quel que soit le département francilien, à l'exception de Paris, qui ne votait pas, le
vote blanc semble faire marche arrière.
# Que signifie-t-il ?
Le phénomène du vote blanc a été analysé par les chercheurs du
Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po.
Selon les politologues, le
vote blanc serait "
à mi-chemin entre l'abstention et la participation électorale". Il "
manifeste soit un doute soit un refus d’exercer un choix parmi une offre électorale donnée".