Les deux frères Abdeslam, dont l'un, Brahim, s'est fait exploser vendredi 13 novembre, à Paris en terrasse d'un bar et l'autre est toujours activement recherché ont été tous les deux interrogés par la police belge en 2015 "mais ne montraient pas de signe de possible menace".
Dans la famille Abdeslam, il y a deux terroristes, Brahim, 31 ans et Salah, 26 ans.
Brahim est l'un des kamikazes qui ont commis les attentats du vendredi 13 novembre à Paris. Lui s'est fait exploser avec sa ceinture piégée devant un bar dans le 11ème arrondisement, le Comptoir Voltaire.
Salah, bien connu désormais de tous les services anti-terroristes d'Europe, proche du commanditaire présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, est en fuite et recherché par les enquêteurs depuis samedi 14 novembre. C'est lui qui avait loué deux des voitures impliquées dans les attentats, retrouvées à Montreuil et dans le 18ème arrondissement de Paris.
Tous deux ont été interrogés, durant cette année 2015, par la police belge, après que Brahim ait tenté de se rendre en Syrie. Il n'avait alors réussi qu'à aller en Turquie où les autorités Turques l'avaient intercepté. Il était alors rentré en Belgique. C'est à ce moment que les deux frères, déja identifiés comme radicalisés et susceptibles de se rendre en Syrie, ont été entendus par la police belge.
Le porte-parole du parquet Eric Van Der Sypt, explique « Nous savions qu'ils étaient radicalisés et qu'ils pourraient se rendre en Syrie mais ils ne montraient pas de signe d'une possible menace. Même si nous les avions signalés à la France, je doute qu'on aurait pu les arrêter ». Et il ajoute « Brahim n'a pas été poursuivi à son retour de Turquie car "nous n'avions pas de preuve qu'il participait aux activités d'un groupe terroriste".
Et aujourd'hui, même si l'on se doute que la police belge doit avoir des regrets, on ne peut que constater qu'elle est restée dans les règles d'une démocratie et qu'en effet, la démocratie est souvent fragile.