La mairie de Paris se dit inquiète du projet de fusion Stade Français - Racing 92, les deux clubs parisiens de rugby, annoncée ce lundi 13 mars. La maire de Paris, mécontente de ne pas avoir été "associée" au projet, réclame des engagements sur l'avenir du Stade Français et ses équipements.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui dit avoir appris le projet "quelques minutes avant la presse" s'exprime dans un long communiqué. Elle "déplore le fait que les collectivités, les partenaires et les joueurs n'aient pas été associés à cette réflexion". Elle fait part de sa "vive inquiétude" quant au projet de fusion."
"Il est légitime que ces clubs réfléchissent à leur avenir et à leur rayonnement en France et en Europe, mais leurs dirigeants ne doivent pas oublier que ces clubs ont aussi un ancrage local fort, que leur développement et leur réussite sont intimement liés aux villes qui les accueillent, aux supporters qui les soutiennent, et que le Stade Français a en cela une responsabilité particulière vis-à-vis de Paris" indique le communiqué.
La mairie rappelle son engagement financier
Le Stade Français dispute ses matches au stade Jean-Bouin, qui abrite également le siège du club. Un stade "entièrement rénové par la Ville de Paris sous la précédente mandature pour assurer aux joueurs les meilleures conditions d'entraînement et de match. Cette fusion ne doit pas tirer un trait sur tout cela", prévient Anne Hidalgo."Nous serons particulièrement attentifs à assurer la soutenabilité et l'amortissement des investissements qui ont été réalisés par la collectivité au stade Jean-Bouin", a déclaré Jean-François Martins, adjoint en charge du sport, qui recevra les deux clubs dans les prochains jours pour une réunion de travail.
La municipalité demande enfin au Stade Français "des assurances" sur l'avenir de ses salariés.