Marianne James : "Je ne voulais pas des gens de mon âge, ça ne m'intéressait pas !"

Figure emblématique des télé-crochets, l’auteure-compositrice Marianne James, actuelle juge de l'émission "La France a un incroyable talent", prend place dans le fauteuil noir du psychanalyste Gérard Miller ce lundi 26 décembre à 18h40 sur France 3 Paris Île-de-France.

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En 1973, année du premier choc pétrolier, Marianne James a onze ans. Elle grandit à Montélimar, dans la Drôme, avec son père Maurice et sa mère Jacqueline, ainsi que sa sœur aînée, dans la pâtisserie familiale.  “Papa et maman sont pâtissiers-chocolatiers, ils deviendront nougatiers, mais à cette époque-là, la première odeur qui vient est celle du chocolat” confie la chanteuse.

“Papa, c’est la douceur, maman, c’est la rigueur. Elle voulait que sa famille s’élève. Son époux et ses filles ont été bien élevées, dressées.”

Marianne James

dans l'émission "Les Amis Imaginaires" sur France 3

Si l’on n’avait pas 41° de fièvre lorsqu’on était malade, on devait aller à l’école. C’était une femme qui travaillait énormément”, témoigne-t-elle de son enfance avec une mère qui ne laissait pas beaucoup de place aux “caresses et aux confessions”. "Toutes les femmes du côté de ma mère, c'était des grands museaux. Ça criait beaucoup à la maison. Je suis vraiment issue de ça. Je ne suis pas devenue une tornade comme ma mère par l'opération du Saint-Esprit."

Rahan, son viril ami imaginaire

"À cet âge, je m'étoffe, je grandis, et j'ai besoin cette image de virilité", avoue Marianne James, louant la grande mèche blonde du personnage de la bande dessinée Rahan, fils des âges farouches, ainsi que son aspect "très féminin". "Il va vers les hommes qui marchent debout. C'est fou ça, car aujourd'hui dans mon spectacle, je ne parle que des hommes qui marchent debout", conclut-t-elle.

Le personnage "beau gosse et grand" de Thierry la Fronde a lui aussi bercé l'enfance de Marianne James. "Je n'en ai pas autour de moi. Cela me fait rêver des gens qui ne sont pas comme nous à Montélimar" explique-t-elle, réalisant aujourd'hui "avec du recul" une envie d'être "sauvée" par des personnages comme celui-ci ou Rahan.

Onze ans, c'est également l'âge où elle prend ses premiers ​​cours de guitare avec le guitariste de jazz renommé Antoine, dit "Tony", Petrucciani, le père du célèbre pianiste Michel Petrucciani : "lors de mon premier cours, il n'y a que des garçons, je suis la seule fille.La petite Marianne aspire alors à évoluer dans un monde d'hommes, témoignant un amour du masculin et de la virilité.

"Même quand je suis juré à la télévision cinquante ans plus tard, ça me plaît d'être la seule femme, de régenter mon monde d'hommes."

Marianne James

dans l'émission "Les Amis Imaginaires" sur France 3

"Il y a une part de moi qui est vraiment très comblée, encore aujourd'hui". Mais Marianne James tient à le souligner, "il n'y a rien de matériel, rien d'érotique", faisant valoir une volonté de faire partie de "la bande des garçons", sans nécessairement y inclure de la sensualité. Elle se désintéresse de toute évidence des héros juvéniles de son âge, tels que Tintin ou Sébastien dans le feuilleton télévisé Belle et Sébastien qui aura pourtant traversé les générations.

"Mais qu'il m'énervait ! Qu'est-ce qu'il était bête ce Sébastien avec son toutou. Je ne voulais pas des gens de mon âge, ça ne m'intéressait pas. J'en avais déjà à l'école !"

Marianne James

dans l'émission "Les Amis Imaginaires" sur France 3

"Tintin c'était pareil. L'éternel gamin, j'avais envie qu'il grandisse. Le capitaine Haddock me plaisait bien, parce qu'il était brut"; Ce que souhaitait alors par-dessus tout la petite Marianne, c'était un idéal "viril et aventurier". Elle le trouvera dans l'opéra avec Tosca de Giacomo Puccini et son personnage de Mario Cavaradossi, "qui est capable d'endurer toutes les souffrances pour cacher le fait qu'il va renverser le villain Scarpia. [...] Toutes ces choses très fantasques et romanesques, ça me parle à ce moment-là", confie celle qui se découvre alors un goût pour la musique. Aussitôt son baccalauréat en poche, elle part étudier à Paris en licence de musicologie à la Sorbonne, dans les années 1980.

"J'ai eu l'impression de me sauver de Montélimar. J'avais forcément un destin ailleurs."

Marianne James

dans l'émission "Les Amis Imaginaires" sur France 3

À peine installée, elle remporte le premier prix de chant du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Le personnage burlesque de Maria Ulrika Von Glott naît en 1988. Marianne imagine alors de toutes pièces une cantatrice allemande pour son spectacle L'Ultima Récital, avec lequel elle remporte en 1999 le Molière du meilleur spectacle musical. "À douze ans, j'avais déjà les racines de ce spectacle si longtemps avant dans la petite fille que j'étais. Je trouve cela hallucinant", réalise-t-elle.

En 2003, alors qu'elle est à l'affiche de La Cigale à Paris, elle est contactée pour rejoindre le jury de l'émission de Nouvelle Star. Dès lors, elle abandonne son personnage inventé de Maria Ulrika Von Glott, pour se faire connaître sous le nom de Marianne « James », emprunté à son parrain Pierre Jame. 

"Ulrika, j'aurais adoré l'avoir en ami imaginaire. [...] En poster, quatre par quatre dans la chambre !"

Marianne James

dans l'émission "Les Amis Imaginaires" sur France 3

Les Amis Imaginaires, à découvrir chaque soir en inédit à 18h40 sur France 3 Paris Île-de-France, et dès maintenant sur france.tv/idf.

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