Dans la commune du Val d'Oise Patrick Haddad a remporté le scrutin et rempile pour un deuxième mandat. Il a été plébiscité par près de 58% des électeurs face à François Pupponi, ancien maire de la ville.
Il a réussi à transformer l'essai du premier tour. Patrick Haddad (PS) s'est assuré une victoire confortable à la tête de la municipalité de Sarcelles avec 57,85 %. 1516 votes le séparent de l'ancien maire (DVG) François Pupponi qui a obtenu 42,14 % des suffrages.
Un coup dur pour celui qui avait dirigé la ville de Sarcelles pendant 20 ans. La victoire de Patrick Haddad devrait marquer la fin de plusieurs années de changement à la tête de la ville.
Car la commune a connu de multiples rebondissements ces dernières années : quatre maires se sont succédés depuis 2014 : François Pupponi (alors au PS) jusqu'en 2017, Nicolas Maccioni (PS) jusqu'en mars 2018, Annie Péronnet (PCF) jusqu'en décembre 2018 et enfin Patrick Haddad (PS).
Derrière ce jeu de chaises musicales, certains y voyaient la main de François Pupponi, député de la 8e circonscription du Val d'Oise qui avait dû démissionner de la mairie en raison de la loi sur le non-cumul des mandats. Nicolas Maccioni, ancien proche de l'élu, est alors choisi pour remplacer Pupponi. Mais au bout de six mois il démissione pour raisons familiales.
Il est alors remplacé par Annie Péronnet. Mais l'ancienne adjointe PCF chargée notamment des copropriétés, ne reste en poste que huit mois. A l'époque elle aurait été choisie de façon transitoire pour préparer l'arrivée de Patrick Haddad. "J’ai réussi à convaincre Patrick de prendre la suite en 2020. On ne fait qu’anticiper ce qui est prévu", déclarait François Pupponi au site Actu.fr en novembre 2018.
Une version confirmée par l'intéressé à l'époque : "Il y a quelques mois le maire Nicolas Maccioni était là pour poursuivre son mandat jusqu’au bout, avant de démissionner. Je n’étais alors pas préparé à y aller. La solution Annie Péronnet était transitoire, puisqu’il était convenu qu’elle reste maire jusqu’en 2020″.
Or arrivé en 2020, le maire sortrant ne semblait pas décidé à remettre les clés de l'hôtel de ville à François Pupponi. Il se présentait donc à sa réélection en affirmant "J’ai toujours dit qu’il ne peut pas y avoir d’ambiguïté sur la gouvernance. Elle ne peut pas être bicéphale, argue le candidat investi par son parti. Le maire est maire, le député est député. Ils ont vocation à travailler ensemble sur les grands dossiers, c’est tout." Un message directe envoyé au député François Pupponi.
Devant ses partisants en face de l'hôtel de ville Patrick Haddad a voulu marquer le coup en évoquant la fin d'une époque : "C'est la fin d'une ère, c'est évident. Une nouvelle page s'ouvre. Il y avait une vraie aspiration populaire. Je suis satisfait que la ville reste à gauche, fier d'avoir été le candidat du Parti socialiste, lance Patrick Haddad. Il va très vite falloir se mettre au travail. "