Samedi 21 mai, Nicolas Dupont-Aignan était l'invité de Samedi Politique. Le candidat de Debout la France à l'Elysée réclame un durcissement des sanctions envers les agresseurs des policiers et fait le lien entre les violences des manifestations parisiennes et celles qui peuvent arriver en banlieue.
Comment lutter contre la violence des casseurs en marge des manifestations contre le projet de loi travail ?
Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle pour Debout la France, était l'invité de Samedi Politique.
Durcissement des peines judiciaires
Faut-il mettre en place des arrestations préventives comme le propose François de Rugy, vice-président de l'Assemblée nationale ? "Pourquoi pas, mais la vraie question ce n'est pas cela. Un casseur doit savoir que s'il est pris, il aura une sanction forte", répond Nicolas Dupont-Aignan. "Ce n'est pas parce que vous allez empêcher deux/trois personnes d'aller manifester que vous allez dissuader ceux qui vont casser. Il y en aura d'autres", ajoute-t-il.Le président de Debout la France réclame un durcissement des peines. "Je propose que pour toute agression de policiers, gendarmes ou pompiers, les représentants de la République et de l'Etat, il y ait obligatoirement une peine plancher de prison ferme", déclare Nicolas Dupont-Aignan. Le maire d'Yerres fait le lien entre les violences parisiennes, et l'attaque contre les policiers de la manifestation de mercredi, et ce qui peut arriver en banlieue. "Moi, je n'ai pas attendu cette image atroce pour réagir", commente-t-il. "Ce que je veux vous dire comme élu de banlieue, c'est ce que ça fait des années que les policiers sont agressés, insultés, blessés et que leurs voitures sont cassées", poursuit-il.
Extrême-Gauche fasciste
On lui fait remarquer que les agresseurs des policiers, interpellés, sont Parisiens d'origine et issus de la bourgeoisie, selon des premiers éléments de l'enquête, et qu'il pratique un amalgame. "Vous avez une habitude qui a été prise dans notre pays depuis des années de laisser agresser nos policiers, nos gendarmes, nos pompiers sans que la justice sanctionne à la mesure de l'acte".Il appelle à "un changement complet de politique" estimant "que nous sommes le seul pays au monde qui accepte de voir nos policiers, tabassés, sans qu'il y ait de réactions judiciaires". On insiste sur le fait que les casseurs des manifestations parisiennes n'ont rien à voir avec la banlieue et qu'ils sont mus par des motivations politiques. "Il y a une extrême-gauche qui devient fasciste. Les fascismes se rejoignent. Et cette extrême-gauche fasciste profite du vide", concède-t-il.