Le secrétaire départemental du syndicat SUD-Poste 92 a été interpellé et placé en garde à vue ce mercredi alors qu'il tentait d'occuper la cour du Ministère du Travail avec une soixantaine de personnes. Un rassemblement devant le commissariat du 13e arrondissement est prévu à 18h30.
Une soixantaine de postiers grévistes, des étudiants de l'université de Nanterre et des militants syndicaux ont pénétré de force ce mercredi midi dans la cour du ministère du Travail, avant d'en être évacués une heure et demie plus tard par les CRS. A l'issue de l'action, le secrétaire départemental du syndicat SUD-Poste 92 Gaël Quirante a été interpellé et placé en garde à vue. Une arrestation filmée par un député LFI de l'Ariège.
Arrestation violente de @GaelQuirante, syndicaliste de SUD Poste 92. Lui et nombre de ses collègues sont en lutte depuis le 26 mars 2018, après le licenciement politique dont il a été victime, suite à une décision de @murielpenicaud. Stop à la dérive autoritaire ! pic.twitter.com/xvBdIcgVgw
— Michel Larive (@Michel_Larive) 20 février 2019
En réaction, Sud-Poste appelle à un rassemblement de soutien à 18h30 devant le commissariat du XIIIe arrondissement de Paris en présence d'Olivier Besancenot et du député Eric Coquerel notamment.
Libération immédiate de Gaël Quirante, postier gréviste depuis 11 mois et membre de la direction du NPA !https://t.co/vGgDyb9G3j pic.twitter.com/NcBkILZCkm
— Olivier Besancenot (@olbesancenot) 20 février 2019
Onze mois de grève pour les postiers des Hauts-de-Seine
Ce midi, une soixantaine de personnes, dont des postiers des Hauts-de-Seine en grève depuis onze mois, avaient tenté d'occuper la cour du Ministère du travail pour obtenir un rendez-vous avec la ministre Muriel Pénicaud. "On demande le report des restructurations qui augmentent les charges de travail", a déclaré, avant d'être interpellé Gaël Quirante. Son licenciement fin mars 2018 avait déclenché le mouvement social. Les grévistes souhaitent "un moratoire de cinq ans sur les réorganisations" ainsi que la titularisation des agents intérimaires.Les postiers des Hauts-de-Seine dénoncent notamment les cadences imposées et des normes de distribution selon eux impossibles à appliquer.
Selon Gaël Quirante, 20% des facteurs du département des Hauts-de-Seine participent toujours activement à la grève qui dure depuis 320 jours désormais. Le 10 janvier, ils avaient déjà occupé des locaux de la Banque postale dans le département pour réclamer des négociations.