900 lits fermés dans les hôpitaux publics parisiens, faute de personnels

Faute de personnel soignants, 900 lits restent actuellement fermés à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui fait face à des difficultés de recrutement. Les postes d’infirmières sont notamment concernés.

Les postes ont été budgétés mais n’ont toujours pas été pourvus. 900 lits restent en ce moment fermés à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, confrontée à des problèmes de recrutement et de fidélisation chez les soignants. Une annonce faite mardi par le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, en commission médicale d'établissement (CME, sorte de parlement des médecins).

Dans un discours introductif, le haut fonctionnaire a expliqué que les difficultés rencontrées par le CHU francilien – « plus diffuses depuis un an, puisque par exemple, elles touchent de nombreuses » infirmières, avec 400 postes vacants – « sont en partie liées à des questions indéniables de rémunération, accentuées en Île-de-France ». D’après lui, « les attraits du grand CHU ne viennent plus assez contrebalancer la part irréductible d'écart de rémunération entre privé et public ».Conséquence : 900 lits sur un total de 20 000 sont fermés, faute d'effectifs suffisants vis-à-vis des soins à assurer. Et ce, alors même que certains syndicats, alliés au collectif Inter-Urgences (à l'origine depuis près de sept mois d'une grève qui touchait toujours 267 services mercredi) combattent pour plus d’embauches et plus de réouvertures de lits.

Des hausses de salaires générales de 300 euros par mois réclamées par les grévistes

« Il faut redonner envie aux gens de venir travailler à l'hôpital public, les gens s'en vont parce qu'ils n'en peuvent plus », a d’ailleurs réagi jeudi l'infirmier Pierre Schwob Tellier, membre d'Inter-Urgences.

Mardi, Martin Hirsch avait reconnu que la rémunération des personnels paramédicaux était « un problème de fond », estimant même qu’il s’agissait « probablement la première raison » des tensions à l'AP-HP. Le directeur général cible des améliorations salariales à court terme de 10 à 20 % pour « 10 ou 20 % des agents », en passant par exemple par des primes pour ce qui est des urgences. Les grévistes, eux, réclament des hausses de salaires générales de 300 euros par mois.Du côté du gouvernement, Agnès Buzyn a expliqué vouloir « travailler sur les débuts de carrière » à l'hôpital public dans un entretien aux Echos mercredi. La ministre de la Santé a d'ailleurs promis un « chantier spécifique sur l'Île-de-France où le problème du pouvoir d'achat est particulièrement criant ».
 
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