Ce mercredi, Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo sont jugés à Paris. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à la publication de vidéos à caractère sexuel de l'ancien candidat à la mairie de Paris Benjamin Griveaux. Résumé des points essentiels d'une affaire lancée il y a trois ans.
Plus de trois ans après le scandale des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, l'artiste russe Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo, soupçonnés d'être à l'origine de la diffusion de ces vidéos, sont entendus par les juges.
Voici un rappel des points clefs de cette affaire qui avait secoué la campagne municipale de Paris en 2020.
Des vidéos puis un retrait de la campagne
Le 12 février 2020, des vidéos sont publiées sur le site "Pornopolitique". On y voit un homme se masturbant. On ne distingue pas son visage, mais elles sont attribuées à Benjamin Griveaux. Le ténor de LREM est à l'époque candidat à l'élection municipale à Paris. Les vidéos sont rapidement relayées sur les réseaux sociaux. Suite à cette diffusion, le candidat annonce son retrait de la campagne municipale deux jours plus tard. Le 15 février, il porte plainte contre X.
Un couple soupçonné
Piotr Pavlenski, artiste et activiste russe réfugié politique en France, revendique avoir réalisé et diffusé le montage. Ces vidéos avaient été adressées à sa compagne, Alexandra de Taddeo, lors d'une brève relation qu'elle a entretenue avec l'ancien secrétaire d'Etat et porte-parole du gouvernement, entre mai et août 2018. Piotr Pavlenski assure vouloir dénoncer l'"hypocrisie" du candidat, qui a selon lui "utilisé sa famille" et fait "la propagande des valeurs familiales traditionnelles" lors de sa campagne.
Le couple est arrêté dès l'ouverture d'une enquête suite au dépôt de plainte de l'homme politique. Ils sont mis en examen le 18 février pour "atteinte à l'intimité de la vie privée".
Le 5 septembre 2022, les juges d'instruction décident de renvoyer Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo devant un tribunal correctionnel. Le procès s'ouvre ce mercredi.