Jugeant les annonces du gouvernement encore insuffisantes face à la mobilisation du secteur, des agriculteurs ont annoncé un "siège de la capitale" dès lundi après-midi. La Coordination rurale du Lot-et-Garonne, elle, dit vouloir bloquer le marché de Rungis.
Le mouvement de protestation agricole semble de nouveau se durcir après un début d'accalmie sur le terrain. Alors que les blocages mis en place vendredi aux abords de Paris ont été levés ce week-end, les "membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin Parisien" vont "entamer un siège de la capitale pour une durée indéterminée", et ce "dès lundi 29 janvier à 14h", selon les deux syndicats, qui représentent la majorité de la profession au niveau national.
Des agriculteurs de plusieurs départements sont concernés : "l'Aisne, l'Aube, l'Eure, l'Eure-et-Loir, l'Ile-de-France, la Marne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme". "Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs", ajoutent les syndicats.
Mais les instances nationales de la FNSEA et des JA n'ont pas encore tranché sur la suite du mouvement au niveau de l'ensemble du pays. "C'est le terrain qui décide", fait valoir le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, dans La Tribune dimanche. "Le Premier ministre n'a pris en compte qu'une partie des 122 revendications que nous lui avons adressées", regrette-t-il, réclamant de "discuter avec lui, revendication par revendication".
Le marché de Rungis bloqué dès lundi ?
De son côté, la Coordination rurale (CR) du Lot-et-Garonne prévoit de "monter à Paris" à partir de lundi dans le but de bloquer le marché d'intérêt national de Rungis, dans le Val-de-Marne.
Abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), indemnités gonflées pour les éleveurs dont les bovins ont été touchés par la maladie hémorragique épizootique, sanctions lourdes contre trois industriels de l'agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix… Après l’annonce de premières mesures vendredi, Gabriel Attal doit visiter une ferme ce dimanche en Indre-et-Loire.
Suite à ce déplacement dans une exploitation bovine, le Premier ministre devrait prendre la parole, selon Matignon.