Alain Soral condamné à un an de prison ferme pour avoir qualifié le Panthéon de "déchetterie casher"

Déjà condamné à de multiples reprises, l’essayiste nationaliste a de nouveau reçu de la prison ferme, ce mercredi à Paris. Dans une vidéo postée l'an dernier sur son site internet, il avait qualifié le Panthéon de « déchetterie casher », en réaction à la panthéonisation de Simone Veil.

Le parquet, qui dénonçait une « haine obsessionnelle persistante » et « sans la moindre inhibition », aura donc vu ses réquisitions aboutir. Reconnu coupable d'injure publique antisémite et de provocation à la discrimination, la haine ou à la violence envers les juifs, Alain Soral a en effet été condamné ce mercredi à un an de prison ferme.

L’essayiste avait qualifié le Panthéon de « déchetterie casher » l'an dernier dans une vidéo postée sur son site internet, dont le tribunal a ordonné le retrait lorsque la condamnation sera définitive. « On a toute la famille Veil qui vient d'y rentrer, et puis là ils veulent peut-être presque nous mettre Lanzmann » (ancien résistant et réalisateur du documentaire Shoah), « c'est une véritable déchetterie casher », avait ainsi déclaré Alain Soral, en réaction à la panthéonisation de Simone Veil et de son époux Antoine, le 1er juillet 2018.

Dans sa décision, le tribunal correctionnel a estimé que le Franco-Suisse ne reculait pas « devant le fait de salir et de poursuivre par-delà la mort » les victimes du nazisme, « par le choix de ses mots qui sont la prolongation d'actes de mort et qui sont en eux-mêmes actes de haine et de provocation ».

1 000 euros de dommages et intérêts pour la Licra

Les juges ont aussi dénoncé le fait qu'il cible un jeune public via son site Egalité et réconciliation, cherchant – toujours selon eux – « à en imposer sur la base d'un vernis de culture prétendument sérieuse, et à recruter pour son officine ».

Alain Soral devra par ailleurs verser une amende de 1 000 euros de dommages et intérêts à la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et un euro symbolique à trois autres associations antiracistes, du côté des parties civiles. L’essayiste, lui, n'était pas présent à l'audience en juin mais son avocat Damien Viguier avait qualifié ses propos de « provocation », estimant qu’il ne s’agissait pas d’« actes appelant à la violence ».

L’essayiste s’était déjà vu infliger la même peine d'un an ferme en janvier à Bobigny pour avoir injurié une magistrate et tenu des propos antisémites sur son site, puis en avril à Paris pour négationnisme. En septembre, il avait été condamné à 18 mois ferme à Bobigny pour un clip de rap antisémite.
 
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