Amende requise contre une Femen qui a attaqué la statue de Poutine au musée Grévin

En juin 2014, une militante ukrainienne des Femen avait planté un pieu dan sla statue de Poutine au Musée Grévin. Le parquet a requit ce mercredi 17 septembre 2014 une amende de 1500 euros à son encontre. Le jugement sera rendu mi-octobre 

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Le parquet a requis mercredi 1.500 euros d'amende contre une militante ukrainienne des Femen pour avoir détruit à coup de pieu la statue de cire de Vladimir Poutine au musée Grévin de Paris, un geste revendiqué comme "politique" par la jeune femme. Le jugement été mis en délibéré au 15 octobre.

Le 5 juin 2014, Iana Jdanova, 26 ans, après avoir acheté un billet pour le musée de cire Grévin, s'était mise torse nu dans la "salle des chefs d'Etat", "Kill Putin" écrit en rouge sur la poitrine, puis avait renversé la statue du président russe, attendu le jour même à Paris, et lui avait planté à plusieurs reprises un pieu dans le thorax en criant "Putin dictator". L'établissement avait porté plainte et la jeune femme, réfugiée politique en France, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour "exhibition sexuelle" et "dégradation volontaire".

Soulignant "la violence de cette scène dans un établissement qui reçoit du public", l'avocate du musée a demandé 10.000 euros au titre du préjudice moral, 3.004 euros pour la réparation de la statue et 8.283,27 euros pour l'installation d'un portique détecteur de métaux à la suite de l'incident. Le procureur, jugeant que "la liberté d'expression ce n'est pas l'anarchie" et que si la jeune militante "s'exprime, c'est d'une façon qui porte atteinte à la réputation de Paris, de la France et des droits de l'homme en général", a réclamé 1.500 euros d'amende, jugeant également le délit d'exhibition "parfaitement constitué".

Iana Jdanova, originaire de l'Est de l'Ukraine actuellement en proie à un conflit que les pays occidentaux accusent la Russie d'attiser, a revendiqué l'aspect politique de son acte. Soulignant que "ma famille est en danger actuellement" en raison de ce conflit, elle s'est dit "très étonnée que dans la capitale des droits de l'Homme il y ait une statue de ce dictateur qui menace la paix mondiale et risque de déclencher la troisième guerre mondiale".

Son avocate, Marie Dosé, a plaidé la relaxe, estimant que sa cliente, "une militante", avait "adressé publiquement une critique de nature politique" et que "la violence s'arrête à l'acte politique qui est commis". Concernant l'exhibition, elle a estimé que "les seins, c'est le support d'un message politique".

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