La maire de Paris Anne Hidalgo a avancé une première alliance avec le constructeur automobile Renault, pour proposer de nouvelles solutions de mobilité après le départ d'Autolib. En compagnie du directeur général adjoint de Renault, elle présente des services d'autopartage
"Un Bolloré chasse l'autre" diront sans doute certains esprits chagrins. Anne Hidalgo, la maire de Paris, était en effet accompagnée du directeur général adjoint de Renault, qui n'est autre que Thierry Bolloré, cousin de Vincent Bolloré, le patron d'Autolib, pour présenter de nouveaux services de véhicules électrique à Paris après le départ d'Autolib à la fin juillet.
La contre-attaque d'Anne Hidalgo
La contre-attaque d'Anne Hidalgo, qui affronte de nombreuses critiques depuis plusieurs semaines, liées d'abord aux déboires de Vélib' et désormais à l'arrêt et au départ d'Autolib, a commencé en juin. La maire de Paris avait reçu à la mi-juin des constructeurs automobiles désireux de reprendre le marché parisien, sous d'autres formes, et qui pourraient démarrer avant la fin de l'année.Hier, mardi 3 juillet, Anne Hidalgo a fait voter au Conseil de Paris la création d'une "carte d'autopartage" qui permettra le stationnement des voitures électriques en autopartage, commençant à dessiner l'après-Autolib.
Ce mercredi 4 juillet, c'est dans une conférence de presse commune avec Renault qu'Anne Hidalgo est venue parler des nouveaux projets de la ville en matière de mobilité électrique.
Renault ne sera pas le seul
Des projets qui démarrent donc dans un partenariat avec Renault. Thierry Bolloré, le directeur général adjoint du groupe a présenté son offre de mobilité électrique, combinant VTC (voitures avec chauffeur) électriques et voitures en autopartage, qui sera déployée à partir de septembre 2018.Le constructeur compte déployer quelque 2.000 véhicules électriques d'ici fin 2019, avec "l'ambition de faire croître" cette flotte
Il n'y aura "pas d'abonnement", a ajouté M. Bolloré, et pour les tarifs, "c'est la surprise à l'arrivée".
Ce partenariat n'est "pas exclusif", a précisé Anne Hidalgo, ajoutant "Ce qui se passe là est historique". La maire de Paris a salué une "alliance entre un groupe industriel (...) et une grande ville monde qui veut garder sa force d'innovation et d'attractivité".
De son côté, le groupe PSA annonçait mardi qu'il projette de lancer son service d'autopartage à Paris à la fin de l'année avec dans un premier temps 500 voitures électriques.
Le loueur Ada va pour sa part, expérimenter l'autopartage dès la mi-juillet, dans les 11e et 12e arrondissements, avec une cinquantaine de voitures électriques et thermiques.