Dans les colonnes du Monde ce lundi, la maire de Paris, Anne Hidalgo a signé, aux côtés d’élus départementaux, une tribune demandant l’ouverture du RSA aux 18-25 ans.
Nos confrères du Monde publient ce lundi une tribune signée par quinze présidents de départements et l’édile de Paris, Anne Hidalgo. La tribune intitulée : "Nous, présidents de départements refusons que les jeunes demeurent l’angle mort de ce gouvernement" remet en question la politique de l’exécutif vis-à-vis des jeunes devant la crise sanitaire, laquelle lit-on dans cette tribune "a lourdement pesé sur la jeunesse". Les signataires se félicitent néanmoins de l’approbation de l’opinion publique concernant le travail des départements durant la pandémie. "Près de la moitié des Français jugent l’action des départements avec leurs contraintes et leurs moyens a été à la hauteur pour gérer la crise".
Sur le plan des solutions pour les jeunes, ils demandent "une reconnaissance pleine et entière de la citoyenneté sociale pour nous jeunes". En ce sens, les élus départementaux dont le président du département de la Seine-Saint-Denis, expliquent qu’ils "réaffirment leur volonté d’ouvrir le RSA et d’expérimenter un revenu de base". Cette tribune est un prolongement d’une idée défendue depuis quelques mois par plusieurs élus socialistes à savoir la mise en place d’un RSA Jeune.
Une proposition déjà retoquée à l’Assemblée nationale
Le 6 mai dernier, une proposition de loi visant à mettre en place un RSA uniquement dédié aux jeunes de 18 à 25 ans dont les mesures d’accompagnement viserait à répondre aux problématiques auxquelles font face les jeunes durant la crise sanitaire avait été retoquée en première lecture à l’Assemblée nationale. Actuellement, l’Etat prévoit un accès au RSA pour les 18 à 25 ans selon les conditions établies par la Direction de l’information légale et administrative.
Cet organisme gouvernemental explique qu’un jeune de 18 à 25 ans "peut bénéficier du RSA jeunes actifs sous certaines conditions qui incluent une activité salariée et non salariée, des heures d’activités occasionnelles durant des périodes de chômage et enfin des heures d’activité accomplies dans le cadre d’un contrat de volontariat dans les armées". Ces conditions ne concernent donc pas tous les jeunes de 18 à 25 et excluent particulièrement les étudiants dont les cursus n’impliquent pas de contrats d’alternance. Autre problématique soulevée par les élus signataires. La nécessité, selon eux, d’établir un revenu de base pour le Revenu de Solidarité Active. Actuellement, le montant de celui-ci est calculé selon les ressources et la composition du foyer rappelle la Direction de l’information légale et administrative.